Afghanistan : trois ans après le retour des talibans, les conditions de vie des femmes se durcissent

Sous le régime des talibans, les femmes sont déscolarisées après l'âge de 12 ans et n'ont pas le droit d'aller à l'université. La plupart des métiers leur sont également inaccessibles.

Depuis la prise de pouvoir des Talibans, les femmes doivent être couvertes de la tête aux pieds et quitter l'école à leurs 12 ans. (illustration)

Crédit : Mohsen KARIMI / AFP

AFGHANISTAN - Trois ans après le retour des Talibans, les conditions des femmes se durcissent

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Il y a trois ans, les talibans reprenaient le pouvoir en Afghanistan. Les images du départ chaotique des Occidentaux dans des avions militaires à l'aéroport de Kaboul avaient fait le tour du monde. Trois ans après, les talibans appliquent toujours de manière ultra radicale la loi islamique, et les conditions de vie pour les femmes se sont considérablement durcies.

Après 12 ans, elles n'ont désormais plus le droit d'aller à l'école. L'université leur est interdite ainsi que les métiers du service public. Leur vie est à la maison, ce qui désespère les nombreuses adolescentes du pays selon Hamida Aman, la fondatrice de Radio Begum, une radio pour les femmes afghanes qui émet depuis Paris : "Elles voient leur vie complètement brisée, leurs espoirs aussi. Elles tombent en dépression et nous recevons tous les jours des appels de jeunes filles qui sont au bord du suicide."

Autre conséquence de cette vie sans avenir : les mariages précoces qui sont de plus en plus fréquents "parce qu'il n'y a pas d'autres perspectives pour une jeune fille actuellement dans le pays", déplore Hamida Aman.

Peu de métiers tolérés

Pour ces jeunes filles, la seule fenêtre sur le monde reste Internet, qui leur offre des programmes de divertissement et leur permet de suivre leur scolarité. "Nous avons produit tout le programme du niveau secondaire et lycée en vidéo, qu'on a mis à disposition sur un site internet pour que les collégiennes et les lycéennes puissent rester en contact avec l'enseignement", explique la fondatrice de Radio Begum.

Dans la vie active, le régime taliban ne tolère que quelques petits métiers comme l'ouverture d'un "petit atelier de couture, de broderie" ou la vente de produits faits maison comme "des confitures et des produits alimentaires". Face à cette situation, beaucoup de familles préfèrent quitter l'Afghanistan plutôt que de subir le régime taliban.

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