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Des soldats ukrainiens participent à un entraînement militaire avec des militaires français, dans un complexe d'entraînement militaire dans un lieu tenu secret en Pologne, le 25 avril 2025.
Crédit : Wojtek RADWANSKI / AFP
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Six pays européens ont décidé de se retirer de la convention d'Ottawa, un traité sur l'interdiction des mines antipersonnel. Il s'agit de la Finlande, de l'Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne et de l'Ukraine. Ces États s'autoriseront donc à faire usage de cette arme à l'issue du processus de retrait, qui prend plusieurs mois.
Ce traité, qui existe depuis 1997, a été signé par plus de 160 pays. Ils se sont engagés à ne plus utiliser de mines antipersonnel, à ne pas en produire et à détruire leurs stocks s'ils en ont.
Certains ont toutefois préféré ne pas le signer, comme les États-Unis, la Chine et la Russie, dont les six pays qui se rétractent sont voisins. Tous partagent une frontière commune avec elle et se sentent menacés depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Pour prévenir une potentielle invasion venant de l'Est, ils truffent de mines leurs frontières. L'Ukraine se justifie en expliquant ne plus pouvoir être prisonnière d’un environnement dans lequel Moscou utilise des mines antipersonnel.
En Finlande, le président Alexander Stubb assure avoir besoin de défendre son pays, qui dispose de 1.340 kilomètres de frontière commune avec la Russie, dans un contexte de sécurité dégradé. Le chef d'État finlandais précise qu'en temps de paix, son pays n'envisage pas de déployer des mines antipersonnel.
C'est un vrai retour en arrière, car ces mines sont des tueuses aveugles. Déclenchée au contact d'une personne, une mine ne fait pas la différence entre un civil, un militaire et un petit enfant. Selon l'observatoire des mines, huit victimes sur dix sont des civils et la moitié sont des enfants.
On estime que les sols ukrainiens sont les plus contaminés au monde par ces mines, avec 3 à 5 millions d'appareils. Il faudra des dizaines d'années pour toutes les retirer, selon l'évolution du conflit et les progrès dans le déminage. L'Ukraine teste d'ailleurs des robots démineurs et utilise des drones pour repérer ces armes.
Plusieurs ONG, comme Amnesty International et Handicap International, s'élèvent contre cette décision de retrait de la convention d'Ottawa.
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