Le complotiste français Rémy Daillet, soupçonné d'être mêlé à l'enlèvement de la petite Mia, et sa famille, expulsés le dimanche 13 juin de Malaisie en direction de la France, n'ont pas embarqué pour Paris après une escale à Singapour à cause de l'hospitalisation de sa compagne.
"Ils sont à Singapour, ils ne sont pas dans l'avion", a déclaré à l'AFP Me Jean-Cristophe Basson-Larbi. Léonie Bardet, la compagne de Rémy Daillet, enceinte, "est hospitalisée, nous avons des craintes pour le bébé" et "M. Daillet et ses enfants sont sous la responsabilité des services de police de Singapour", a-t-il ajouté.
Une source malaisienne a confirmé à l'AFP que Rémy Daillet, sa compagne et ses trois enfants de 17, 9 et 2 ans "n'ont pas embarqué" dans le vol AF257 qui devait décoller de Singapour à 14h35 GMT (22h35 locales). "La femme a été admise à l’hôpital en disant avoir des douleurs", a précisé cette source.
"Rémy Daillet ne sera pas en France demain (lundi)", a également confirmé à l'AFP le procureur de la République de Nancy François Pérain, en charge de l'affaire Mia. Selon l'avocat de la famille, Léonie Bardet dispose de plusieurs certificats médicaux "qui attestent unanimement que sa santé ne lui permet pas de prendre l’avion".
Rémy Daillet et sa famille ont été arrêtés fin mai sur l'île touristique malaisienne de Langkawi où ils résidaient. Leurs visas ayant expiré, la Malaisie a procédé à leur expulsion. Rémy Daillet fait par ailleurs l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy.
Il est soupçonné, selon François Pérain, d'être l'"animateur" présumé de la "mouvance" anti-système des ravisseurs de la petite Mia, enlevée mi-avril dans les Vosges et retrouvée quelques jours plus tard en Suisse. La fillette, âgée de 8 ans, résidait chez sa grand-mère quand elle avait été enlevée par plusieurs hommes issus de cette mouvance, à la demande de la mère de l'enfant.
Celle-ci n'avait alors plus le droit de voir sa fille seule, ni de lui parler au téléphone. Dans une vidéo mise en ligne après l'enlèvement de la fillette, Rémy Daillet avait tenté de se justifier. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d'enlèvement.
Dans d'autres vidéos plus anciennes, il soutenait l'idée d'un coup d’État populaire et se disait opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G. Il prônait par ailleurs l'éducation des enfants par leurs parents à la maison. En quelques années, cet ancien membre du Modem, parti dont il avait été exclu en 2010, était ainsi devenu une figure du mouvement complotiste.
Dans l'affaire Mia, neuf personnes au total, dont la mère de la fillette, ont déjà été mises en examen et huit d'entre elles ont été placées en détention provisoire.
La justice française s'interroge aussi sur le rôle de Rémy Daillet dans une autre affaire, celle d'un couple qui vivait en vase clos dans le Doubs et s'était retranché à son domicile en novembre, refusant de confier ses quatre enfants aux assistantes sociales comme le demandait un juge.
C'est au contact d'un certain "Rémy, vivant en Malaisie, ancien membre du Modem", que le couple aurait décidé de déscolariser ses enfants puis de se couper du monde.
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