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Accident de funiculaire à Lisbonne: le câble n'était pas aux normes, selon le bureau d'enquête

L’accident du funiculaire de la Glória a causé la mort de 16 personnes, le 3 septembre dernier. Un nouveau rapport fait état d’un câble qui n’était pas aux normes.

Le funiculaire qui s'est écrasé contre un immeuble à Lisbonne, mercredi 3 septembre 2025.

Crédit : Zed Jameson / ANADOLU / Anadolu via AFP

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Les funiculaires de Lisbonne sont toujours à l’arrêt. L’accident meurtrier de la Glória, le 3 septembre dernier, avait suscité l’émotion et l’incompréhension du monde entier. Comment un appareil inspecté quotidiennement, voué à transporter des centaines de personnes par jour avait-il pu s’effondrer ainsi ?

"L’inspection visuelle programmée, réalisée le matin du jour de l’accident, n’avait détecté aucune anomalie sur le câble", avaient fait savoir les enquêteurs dans un premier temps. Plus d’un mois plus tard, un nouveau rapport dissipe les zones d'ombres autour des causes de l’accident : le câble reliant les deux cabines du funiculaire de la Glória n’était pas aux normes, selon les conclusions préliminaires du Bureau d’enquête sur les accidents aériens et ferroviaires (GPIAAF). "Le câble n'était pas conforme aux spécifications en vigueur à la CCFL afin d'être utilisé pour l'ascenseur de la Gloria", peut-on lire dans ce document de 35 pages.

Bien que des inspections aient été faites très régulièrement, les points de fixation du câble aux cabines ne sont visibles qu'au moment de son remplacement, qui doit avoir lieu tous les deux ans. En l'occurrence, ce câble avait été installé à l'été 2024, a précisé le GPIAAF lundi.

Les enquêteurs du GPIAAF ont en outre indiqué dans leur rapport que les opérations régulières d'entretien avaient bien été "enregistrées comme exécutées", sauf qu'ils ont également "recueilli des éléments selon lesquels ce registre ne correspond pas aux tâches réalisées effectivement".

Les funiculaires de Lisbonne toujours à l'arrêt

Cette instance, qui a communiqué les premières conclusions de son enquête ce lundi 20 octobre, a par ailleurs recommandé que les autres ascenseurs de la capitale portugaise restent à l'arrêt, comme c'est le cas depuis l'accident, afin de garantir qu'ils disposent de systèmes de fixation des câbles et de freinage "capables d'immobiliser les cabines en cas de rupture du câble". Ils devraient rester à l'arrêt attendant la publication de son rapport final, prévu dans un délai d'un an après l'accident.

D'après l'expert Carlos Neves, président du collège d'ingénierie mécanique de l'Ordres des ingénieurs, le déraillement de septembre a mis à nu "une faille structurelle de sécurité". "Ce qui est dramatique, c'est que nous avions une bombe à retardement entre les mains. (...) Comment se fait-il qu'un transport en commun ne disposait pas d'un système de sécurité efficace ? C'est selon moi la grande question à laquelle il faut répondre", avait-il affirmé à nos confrères de l'AFP avant même la parution du rapport.

Pour rappel, une des deux cabines du funiculaire de la Glória a dévalé la rue pentue, a déraillé avant de s’écraser à toute vitesse sur un immeuble, suite à la rupture du câble. 16 personnes, huit hommes et huit femmes de 36 à 82 ans, sont mortes dans cet accident et une vingtaine de blessés étaient à déplorer. Parmi les personnes décédées, il y avait cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien.

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