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Fin des chaudières à gaz : 100.000 emplois menacés

Afin de respecter l'Accord de Paris, il sera désormais impossible de construire une habitation neuve avec une chaudière à gaz. Près de 100.000 emplois sont menacés par cette décision.

Un particulier règle sa chaudière (illustration)
Crédit : MYCHELE DANIAU / AFP
Fin des chaudières à gaz : 100.000 emplois menacés
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Fin des chaudières à gaz : 100.000 emplois menacés
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Martial You - édité par Nicolas Barreiro
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C'est la douche froide. À partir de l'été prochain, on ne pourra plus construire une maison neuve avec une chaudière au gaz. C'est pourtant le premier mode de chauffage aujourd'hui. Cela représente 37% des habitations, 11 millions de foyers qui vont d'ailleurs voir leur facture augmenter au 1er décembre puisque les tarifs vont progresser de 2,5% à cette date. Pour autant, ça reste une énergie un peu moins couteuse que l'électricité, en moyenne 1.500 euros par an contre 1.800 à 2.000 euros pour l'électricité.

Elle va être interdite pour des raisons environnementales. Le bâtiment représente 18% des émissions de CO2 en France, c'est la source la plus importante avec l'automobile de rejet de gaz à effet de serre. Si Paris veut respecter l'Accord de Paris et si on veut réduire notre empreinte carbone, il faut sortir des hydrocarbures. C'est d'ailleurs ce que nous a rappelé le Haut Conseil pour le Climat.

La loi RE2020, mise en application à l'été 2021, rend donc la construction de maisons neuves avec un chauffage au gaz quasi-impossible. Et pour les habitats collectifs, on attendra 2024 car, pour l'instant, les pompes à chaleur et autres modes de chauffage bio n'ont pas les capacités techniques de chauffer un immeuble.

Une hausse du chauffage électrique ?

Cette restriction signe le retour en force du grille-pain électrique comme mode de chauffage.
Le gouvernement ne le souhaite pas mais ce sera sans doute la seule réponse technique dans les prochains mois. C'est le syndrome de la "Twingo Diesel".

À écouter aussi

Il y a 10 ans, il fallait faire la chasse au CO2 pour les voitures. Les moteurs diesel émettant moins de CO2, on a "bonussé" les voitures au gazole. Résultat, on s'est retrouvé avec des aberrations techniques : des petites citadines de type Clio qui roulaient au diesel. Dix ans plus tard, le diesel est sale et dépassé. Les ventes s'effondrent, il est malussé et il faut acheter des voitures électriques.

Et bien on fait pareil avec le chauffage au gaz ! Il y a dix ans, on encourageait les chaudières à condensation et les chaudières gaz. On a toute une filière qui s'est organisée. Les chaudières au gaz sont fabriquées en France par de grosses PME françaises. Alors que les pompes à chaleur sont fabriquées en Asie.

Conséquence directe sur l'emploi

Pour la fédération du bâtiment, ce sont 100.000 emplois qui sont menacés. Entre les fabricants et tous les métiers d'installateurs et d'entretien qu'on a formé ces dernières années et qui deviennent obsolètes aujourd'hui.

Ce n'est pas franchement le moment puisqu'on a enregistré 30% de permis de construire en moins cette année. Et on va construire moins de 350.000 maisons cette année contre 420 à 430.000 l'an dernier. Ce n'était pas la bonne période pour ressusciter l'État et son amour des normes habitat.

Le Plus

Le gouvernement réfléchit à reprendre les stocks en trop des commerçants. Une réunion est prévue aujourd'hui à Bercy pour parler de la prochaine date des soldes. Cela devrait être fin janvier ou début février. Le gouvernement regarde de près les stocks dans l'habillement et dans les jouets. Heureusement, l'ouverture des magasins en décembre devrait permettre d'écouler une grosse partie des stocks.


Toutefois, après les soldes, s'il reste trop de stocks, le gouvernement réfléchit à les racheter pour en faire don à des associations caritatives. Et d'ici la fin de l'année, un prêt spécial pourrait être accordé aux commerçants pour payer leurs fournisseurs.

La note

8/20 à IBM, qui va supprimer un quart de ses effectifs en France : entre 1.200 et 1.380 salariés. Le groupe informatique se recentre sur le cloud qui a besoin de moins de monde mais, c'est surtout une politique qui dure maintenant depuis plus de 10 ans de réduction des effectifs en France.

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