C'est désormais presque certain : le Black Friday devrait être reporté au vendredi 4 décembre. Un compromis assez intelligent et plutôt bien géré par Bercy, qui ne laisse plus aucun angle d'attaque au sanitaire pour refuser une réouverture des commerces le samedi 28 novembre.
Mais quel est le but final du report ? Sécuriser Noël et la fin d'année, au niveau sanitaire et économique. On rouvre un peu plus tôt, car chaque week-end compte double avant Noël pour les commerces, et on repousse le Black Friday, pour éviter d'associer la réouverture des boutiques avec une animation commerciale qui aurait créé des images dignes des meilleurs clusters.
C'est le risque que vont connaître les États-Unis : des attroupements le 27 novembre et une remontée des courbes de contamination autour du 15 décembre juste avant les fêtes.
En repoussant au 4 décembre le Black Friday, vous limitez ce risque, et vous donnez du temps aux petits commerces de vendre à prix normal et de s'organiser pour la grande braderie.
Il y a un risque que cela retarde le lancement des courses de Noël, mais là encore, il est assez limité. Si on se replonge dix ans en arrière, dans un monde sans Black Friday, le jour le plus important en terme d'achats de l'année était le troisième samedi avant Noël, qui tombe cette année le 5 décembre.
En théorie, rien ne nous empêchera d'aller acheter du matériel informatique à prix cassé sur Amazon Allemagne, Italie ou Grande-Bretagne. Mais ce n'est pas sûr que ce soit fait. D'abord, les promotions sont souvent dénoncées par l'UFC qui estime qu'on économise en moyenne 2% seulement sur les prix. Ce qui marche dans le Black Friday, c'est l'animation commerciale à un moment où on surconsomme.
L'an dernier, le Black Friday a généré six milliards d'euros de chiffres d'affaires : un peu moins de deux milliards pour le e-commerce et le reste pour les boutiques. Le Black Friday a été lancé par le web, mais est devenu une fête du commerce traditionnel.
Ce qui est incroyable, c'est qu'il s'agit d'un tour de force de l'État : l'exception culturelle française est devenue l'exception économique, et on revient à une sorte d'économie administrée.
C'est le premier acteur du secteur qui y parvient, grâce à l'engouement pour ce mode de déplacement au moment du déconfinement, où l'on a préféré la trottinette au métro, mais aussi parce que le groupe s'est retiré de 12 grandes villes, a licencié une centaine de salariés et a mis en service des trottinettes plus résistantes qui durent 2 ans au lieu de 6 mois.
Une mauvaise note et surtout une mauvaise surprise pour des foyers français. Au moment où on annonce la fin de la taxe d'habitation, 800.000 foyers ont dû recommencer à payer cet impôt local cette année. Avec une progression de leurs revenus, ils ont basculé dans les 20% de Français qui paient encore la taxe. Logique, mais désagréable. Il faudra attendre 2023 pour l'extinction totale. Mais d'ici là, il y aura aussi une présidentielle.
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