La grogne contre la hausse des taxes sur le carburant a été entendue par plusieurs grandes enseignes de supermarchés : Leclerc, Carrefour Casino et Intermarché ont ainsi annoncé . lundi 5 novembre qu'elles vendraient le carburant à prix coûtant dans leurs stations-services.
"Le Mouvement E.Leclerc a pris la décision de prolonger son offre de carburants à prix coûtant, initialement programmée du 2 au 4 novembre, jusqu'au 30 novembre 2018", précise Leclerc dans un communiqué. L'opération aura lieu dans les 684 stations-services de la marque.
"C'est important commercialement de satisfaire nos clients, mais c'est important aussi de donner un signal aux pouvoirs publics. Il faut savoir choisir son camp", déclarait son patron Michel-Édouard Leclerc sur France Info, estimant "légitime" la grogne des automobilistes français.
Dans la soirée du lundi 5 novembre, le groupe Casino a annoncé qu'il vendrait les carburants à prix coûtant les vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 novembre et les vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre. Par ailleurs, Casino promet un bon d'achat de 5 euros à ceux qui feront le plein aux pompes des Géant Casino, à compter du mercredi 7 novembre et jusqu'au 18 novembre.
De son côté, Carrefour a également annoncé une initiative similaire, les "Jours carburants", qui se déroulera du 5 au 17 novembre. L'offre aura lieu dans plus de 200 stations-services intégrées aux hypermarchés Carrefour, précise l'enseigne dans un communiqué. Elle annonce par ailleurs "une série de mesures pour défendre le porte-monnaie de ses clients jusqu'à la fin de l'année".
De même, Intermarché va vendre le carburant à prix coûtant "tous les week-ends et ce jusqu'au 31 décembre", a annoncé sur RTL le PDG de l'enseigne, Thierry Cotillard, qui estime que 1.000 points de vente participeront à l'initiative.
Système U a pour sa part fait savoir que chacun de ses exploitants était libre "localement" de vendre leur carburant à prix coûtant ou non, mais qu'il n'existait pas "de mot d'ordre national" sur le sujet. Sachant, a précisé un porte-parole du groupement coopératif, que les marges pratiquées par la grande distribution sur le carburant, considéré comme un "produit d'appel", sont toujours très faibles, "de l'ordre de 1 à 2 centime d'euros par litre".
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a affirmé que l'augmentation du prix, qui doit intervenir le 1er janvier prochain, ne sera pas suspendue. "On ne suspend pas la transition écologique, la conversion du parc automobile français, qui est nécessaire", a-t-il argumenté sur BFMTV.
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