"Café Joyeux" : pourquoi l'enseigne est-elle en danger sur les Champs-Élysées ?
Dans sa chronique du 27 mai, Olivier Dauvers se mobilise pour sauver l'enseigne de café solidaire Joyeux. Ce sont de cafés où les travailleurs sont des personnes en situation de handicap mental.
Il faut sauver le soldat Joyeux. Les cafés Joyeux sont une démarche solidaire qui permet l'insertion par le travail de personnes en situation de handicap mental. Sauf qu'aujourd'hui dans ce tableau, il y a un grain de sable. Café Joyeux, qui bénéficiait d'un formidable emplacement sur les Champs-Élysées en guise de vitrine pour se faire connaître est poussé dehors par le nouveau propriétaire de l'immeuble.
L'histoire démarre en 2019. Groupama, le propriétaire d'alors de l'immeuble propose à Café Joyeux d'occuper gracieusement 300 mètres carrés au rez-de-chaussée du 144 de l'avenue des Champs-Élysées. Le sujet du handicap, la démarche solidaire de Groupama, tout cela arrive même à convaincre Emmanuel Macron de faire le déplacement pour l'inauguration. Tout va pour le mieux. Mais voilà, fin 2023, l'immeuble est finalement vendu à LVMH qui décide de lancer des travaux pour rénover le bâtiment.
Café Joyeux perd une vitrine
LVMH est totalement dans son droit de demander un permis de construire, de vouloir faire des travaux et donc de récupérer le bâtiment. Mais la conséquence c'est que Café Joyeux perd une vitrine parce qu'ils sont mis dehors.
Le café que vous prenez chez Joyeux est plus que du café. C'est pour ça qu'il ne faut pas lui couper les ailes. Au contraire, il faut rendre cette démarche la plus visible possible parce qu'on peut conjuguer consommation et solidarité. Bernard Arnault peut tout à fait l'entendre et le comprendre. Puis, dans le portefeuille immobilier de LVMH, il y a probablement d'autres belles adresses sur Paris. Il est donc possible de faire déménager le Café Joyeux du 144 de l'avenue des Champs-Elysées sur un autre site tout aussi populaire.
