Sodas : étiquettes, prix, taxe... Quand le light avance masqué

C'est un phénomène curieux, mais bien réel : des sodas light qui ne se révèlent pas au premier coup d'œil. En effet, lorsqu'on prend une bouteille en rayon, il est difficile de deviner qu'il s'agit d'un produit allégé.

Pour illustrer ce point, une comparaison peut être faite entre deux bouteilles de cola. D'un côté, une bouteille de Coca-Cola classique de 1,25 litre, achetée à 1,90 euro. 

De l'autre, une bouteille de Coca-Cola de premier prix d'une enseigne d'hypermarché, contenant 1,5 litre et coûtant seulement 50 centimes. Le prix au litre de cette dernière est donc quatre fois moins cher. 

Pourtant, rien sur l'étiquette n'indique qu'il s'agit d'un produit light, bien qu'il contienne des édulcorants intenses comme l'acésulfame de potassium et le sucralose. Le light coûte d'ailleurs moins cher à produire que le non-light. 

Un exemple parfait de "shrinkflation"

Le sucralose, bien que 50 à 100 fois plus cher que le sucre de betterave, sucre 600 fois plus, permettant ainsi de réaliser des économies substantielles. De plus, la taxe soda, alourdie au 1ᵉʳ mars, n'affecte pas les produits contenant des édulcorants, contrairement aux sodas sucrés.

Cette stratégie des industriels, qui consiste à produire des sodas light sans l'indiquer clairement, pose un problème. Les nutritionnistes déconseillent la consommation d'édulcorants, et leur présence devrait être plus explicitement mentionnée sur les étiquettes.

Il s'agit là d'un exemple parfait de shrinkflation. La bouteille de Coca-Cola, autrefois de 1,5 litre, ne fait plus que 1,25 litre, tout comme celle de 2 litres qui est passée à 1,75 litre.