C'est ce que l'on appelle "mettre les deux pieds sur le frein". Les arrêtés de réquisition sont prêts, mais l'exécutif a décidé de patienter encore un peu parce que, selon un conseiller, la menace brandit dans l'hémicycle par Élisabeth Borne commencerait déjà à porter ses fruits. Le dépôt Esso de Port-Jérôme-sur-Seine, en Normandie, qui alimente toute l'Île-de-France aurait repris cette après-midi son activité, ce qui pousserait le gouvernement à temporiser.
L'exécutif serait cependant très attentif à la situation de la raffinerie de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Si la situation venait à s'améliorer dans ce site Esso, les arrêtés pourraient ne jamais être publiés.
Pour rappel, une réquisition s'appuie sur le code des collectivités territoriales et notamment sur la section sur les atteintes à l'ordre public et à la sécurité publique. Ce régime prévoit que le gouvernement puisse obliger les opérateurs Esso et Total à lui fournir les noms des personnels indispensables pour faire fonctionner les dépôts. Celles-ci pourraient alors être directement contactées par la police ou la gendarmerie et obligées de reprendre leur poste dès le lendemain matin.
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