Le gouvernement a haussé le ton en direction des grévistes. Face à la pénurie de carburant qui touche le pays, l'exécutif a brandi la menace d'une réquisition. Sur RTL, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a menacé "d'intervenir". La menace est là, elle est posée. Mais a priori, elle n'est pas immédiate.
Visiblement, Olivier Véran a parlé un peu trop vite ou un peu trop fort. La preuve ? Quelques minutes plus tard, en conférence de presse, son collègue Bruno Le Maire semblait beaucoup moins pressé de réquisitionner les grévistes ou d'envoyer les forces de l'ordre pour débloquer les raffineries.
"L'apaisement passe par la négociation, par le compromis et par un accord salarial. Dans un premier temps, il faut laisser sa chance à la négociation. Une négociation de bonne foi et une négociation qui ne peut pas s'éterniser", a déclaré le ministre de l'Économie. Traduction : on vous laisse encore une dernière chance de négocier avant d'aller plus loin. D'après les informations de RTL ce mardi 11 octobre en réunion à l'Assemblée, la première ministre Elisabeth Borne était sur la même ligne.
Pourquoi ? Légalement. Les réquisitions sont difficiles à mettre en place. Politiquement, le gouvernement veut s'éviter des images de CRS en train de se battre avec des grévistes. Ce serait un carburant inespéré pour Jean-Luc Mélenchon et sa grande manifestation prévue dimanche 16 octobre.
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