Rentrée scolaire 2025 : éducation à la sexualité, IA, brevet... Ce qui change pour vos enfants

Lundi 1er septembre 2025, près de 12 millions d’élèves reprendront le chemin de l’école. Comme chaque année, la rentrée scolaire s’accompagne de nouveautés dans les écoles, collèges et lycées. Élisabeth Borne a détaillé ces changements lors d'une conférence de presse mercredi 27 août.

Parmi les mesures phares, l'accent est mis sur l'éducation à la vie affective et à la sexualité, mais également sur la généralisation de la pause numérique, avec l'interdiction du téléphone portable en classe. L'intelligence artificielle fera elle son entrée dans les salles de classe. Le baccalauréat fait peau neuve avec un nouveau système de notation pour les classes de Première et de Terminale et une nouvelle épreuve anticipée de mathématiques. 

RTL vous détaille tout ce qui va changer pour cette rentrée. 

Généralisation de "la pause numérrique"

Le dispositif de "pause numérique" qui consiste à obliger les élèves à confier leur téléphone à la vie scolaire ou à le laisser chez eux sera progressivement généralisée cette année. Les modalités de mise en œuvre seront "définies par chaque chef d'établissement, en collaboration avec les collectivités territoriales", a précisé la ministre de l'Éducation nationale. Bien que l'interdiction des téléphones soit déjà en vigueur depuis une loi de 2018, son application reste parfois inégale.

À leur arrivée dans l'établissement, les élèves seront donc tenus de déposer leurs téléphones dans des casiers, des mallettes ou des pochettes pendant les cours, en fonction des dispositions mises en place par l'établissement.

Changements dans les épreuves du bac et du brevet

À partir du printemps, les élèves de première générale et technologique devront composer une nouvelle épreuve écrite de mathématiques. D’une durée de deux heures et dotée d’un coefficient 2, elle portera sur le programme d’enseignement scientifique de première ou sur celui de la spécialité mathématiques pour les élèves l’ayant choisie. Cette mesure s’inscrit dans la volonté de renforcer la place des sciences et de mieux préparer les élèves aux exigences des classes de terminale.

Le contrôle continu, qui alimente à la fois l’obtention du bac et le dossier Parcoursup, sera réorganisé. Désormais, toutes les évaluations ne seront pas prises en compte. Les équipes pédagogiques et les proviseurs devront définir, établissement par établissement, celles qui compteront réellement dans la moyenne. Ce dispositif vise à réduire le stress lié à la notation et à refléter plus fidèlement le niveau réel des élèves.

La ministre souhaite également mettre fin à certaines pratiques jugées trop indulgentes. Désormais : les élèves obtenant moins de 8/20 ne pourront plus accéder automatiquement au rattrapage. Les élèves ayant moins de 9,5/20 ne pourront plus décrocher leur diplôme sans passer par l’oral de rattrapage. Ces mesures marquent un durcissement des critères, afin de garantir une meilleure valeur du diplôme.

Le bac professionnel évolue après les problèmes d’absentéisme rencontrés l’an dernier avec le "parcours en Y" instauré en fin de terminale, qui prévoyait six semaines de stage rémunéré en entreprise ou de préparation à la poursuite d’études. Ce dispositif sera désormais réduit à quatre semaines, et les épreuves, initialement programmées à la mi-mai, seront décalées de quinze jours.

Il y aura aussi des changements pour le diplôme national du brevet. À partir de 2026, les épreuves terminales compteront pour 60% de la note globale, contre 50 % actuellement. Le contrôle continu représentera 40 % de la note, mais il sera désormais calculé uniquement à partir des résultats de la classe de troisième, et non plus sur l’ensemble du cycle 4 (5e, 4e, 3e).

Initiation à l'IA

Dès la rentrée, des formations à l’intelligence artificielle seront proposées sur la plateforme Pix dans des établissements volontaires, avant d’être généralisées à l’ensemble des collèges et lycées au début de l’année 2026. Elles deviendront obligatoires pour tous les élèves de 4e et de seconde.

Les enseignants bénéficieront également d’une formation à grande échelle. Par ailleurs, un outil d’IA leur sera mis à disposition à partir de l’année scolaire 2026-2027, a précisé Élisabeth Borne.

Déconnexion des ENT

Pour préserver le droit à la déconnexion, les Espaces numériques de travail (ENT) et les outils comme Pronote, utilisés pour les échanges entre parents, enseignants et élèves ainsi que pour le suivi des devoirs au collège et au lycée, ne seront plus accessibles aux mises à jour entre 20h et 7h en semaine, ainsi que du vendredi 20h au lundi 7h le week-end.

Éducation à la sexualité

Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) sera désormais appliqué, avec trois séances obligatoires par an dans toutes les écoles, collèges et lycées. Bien que prévues par la loi depuis 2001, ces séances étaient jusque-là rarement mises en œuvre.

Publié en février par le ministère de l’Éducation nationale, ce programme propose un apprentissage progressif, adapté à l’âge et à la maturité des élèves, dans toutes les écoles, collèges et lycées, qu’ils soient publics ou privés sous contrat. Il aborde notamment la sexualité, le consentement, la gestion des émotions ainsi que les questions d’identité de genre.

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