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Rachat de Suez par Veolia : une tempête dans un verre d'eau ?

ÉDITO - Alors qu'une bataille a lieu entre les deux géants français de l'eau, François Lenglet revient sur le business de ce liquide vital.

Le rachat de Suez par Veolia (illustration)
Le rachat de Suez par Veolia (illustration)
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
Rachat de Suez par Veolia : une tempête dans un verre d'eau ?
00:03:40
Rachat de Suez par Veolia : une tempête dans un verre d'eau ?
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François Lenglet - édité par Coline Daclin
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L'eau déclencherait-elle des passions ? En tous cas, les deux géants français du secteur se battent sans merci. Veolia, l'un des deux grands de l'eau en France veut prendre le contrôle du numéro deux, Suez. Au contraire, Suez veut conserver son indépendance. Une bataille qui va rebondir aujourd'hui : on attend d'une minute à l'autre un communiqué de Veolia. Surenchère ou abandon, on ne sait pas.

Si l'eau intéresse autant, c'est parce qu'il y a derrière ce liquide vital des enjeux de business. Ces deux entreprises proposent leurs services aux villes, en France ou à l'étranger, pour gérer les réseaux d'approvisionnement qui arrivent jusqu'à nos robinets.

Formellement, l'eau n'est pas un bien privé. Les cours d'eau, les sources, les tuyaux, appartiennent aux collectivités locales, et les sociétés privées obtiennent une concession d'exploitation. C'est ce qu'on appelle une délégation de service public, système inventé en France sous Napoléon III, lorsque la Générale des Eaux a été créée. C'est l'ancêtre de Veolia. 

C'est un système un peu analogue à celui des concessions d'autoroutes : comme pour les autoroutes, la durée des contrats est très longue. L'entreprise privée fait les investissements de modernisation et se rémunère sur 20 ans en revendant l'eau au consommateur. 

Des reproches sur le prix de l'eau

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Mais la tendance n'est pas très favorable à ces entreprises. On ne leur reproche plus leur corruption, comme à une époque ancienne où leurs relations avec les élus étaient troubles, mais on leur reproche de pratiquer des tarifs trop élevés, pour faire des profits

De plus en plus de villes reprennent donc le contrôle de la distribution