Pourquoi l'euro s'envole-t-il depuis le 1ᵉʳ mars ?

Boudé par les investisseurs en début de l'année, l'euro a retrouvé la côte depuis le 1ᵉʳ mars et grimpé de 5%. La devise de la zone euro s'est hissé à 1,09 dollar américain. Un regain que l'on doit principalement aux dernières annonces d'investissements militaires.

Décidés à se réarmer pour ne plus dépendre de la protection des États-Unis, les pays européens ont annoncé des plans d'investissements dans le secteur de la défense. Bruxelles prévoit de mobiliser jusqu'à 800 milliards dans les quatre prochaines années.
 
Un projet qui plaît suffisamment aux investisseurs pour qu'ils se ruent sur la monnaie de la zone euro, mais également sur la couronne suédoise et le zloty polonais qui ont, eux aussi, bénéficié d'un choc positif. Parallèlement, le dollar américain a pris un coup dans l'aile depuis que Donald Trump mis en place les droits de douanes comme promis. 

Les investisseurs craignent que ces sanctions douanières entraînent plus d'inflation aux États-Unis qui, combinée avec une faible croissance, entraînerait une récession. L'indice du dollar a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis le mois d'octobre. 

Qu'est-ce que cela change concrètement ?

Si la monnaie de la zone euro grimpe face au dollar américain, cela signifie que les importations achetées en dollars coûtent moins cher. Une bonne nouvelle pour l'Europe qui importe beaucoup de gaz naturel, de pétrole ou encore de composants électroniques depuis les États-Unis. 

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Cela signifie aussi que pour les touristes européens, un voyage aux États-Unis coutera moins cher puisqu'ils bénéficieront d'un meilleur taux de change, c'est-à-dire plus de pouvoir d'achat. Ils pourront ainsi dépenser plus de dollars américains sans avoir besoin d'échanger plus d'euros. Le shopping devient donc plus avantageux pour ce qui concerne les produits américains. 

Une monnaie européenne plus forte profite aux investisseurs européens qui souhaitent acheter des actions américaines, qui leur coûte donc moins cher. Cependant, pour ceux qui détiennent déjà des actions américaines, les dividendes seront moins avantageux et les gains réduits en cas de revente.