- Accueil
- Actu
- International
- ÉDITO - Donald Trump : pourquoi Wall Street se méfie du président américain
ÉDITO - Donald Trump : pourquoi Wall Street se méfie du président américain
À la suite des différentes annonces de Donald Trump, Wall Street a connu une baisse de 1,8 %, la plus forte de l'année.
Moins 1,8% pour Wall Street ce lundi, moins 2,6% pour les valeurs technologiques. C'est la plus forte baisse de l'année. Et avant ça, si on faisait le bilan depuis le 1er janvier, la Bourse de New York a augmenté de 1 %, alors que c'est 7 % pour les autres bourses de la planète. Un tel écart est vraiment rare. Pour vous donner une idée, sur les 35 dernières années, Wall Street a fait mieux que le monde vingt-quatre années.
Pourtant, l'élection de Donald Trump avait été bien accueillie par les investisseurs car il y avait des promesses de baisse d'impôts et de déréglementation. Les boursiers, ils aiment bien parce que ça veut dire plus de business, plus de profits. Mais le vent a tourné ces derniers jours, d'abord avec les droits de douane tous azimuts, qui risquent de créer de l'inflation. Ça renchérit le prix des biens importés aux États-Unis. Et puis surtout, Donald Trump change d'avis tous les jours. Il taxe à midi, il sursoit à 15h pour finalement doubler les taxes initiales à 18h. Personne n'y comprend rien. Ça donne le sentiment d'une politique commerciale irréfléchie et stupide. À ça s'ajoutent des inquiétudes plus fondamentales sur l'économie américaine.
Si cette dernière a connu des années éblouissantes, aujourd'hui, la production industrielle stagne, l'emploi et les nouvelles commandes se contractent. L'économie américaine n'a pas connu de récession naturelle, hors récession Covid, depuis 16 ans. Mais cela va finir par arriver. En plus, il y a une inquiétude qui pourrait sembler paradoxale, c'est que les cours de bourse sont tellement élevés qu'il y a une crainte de bulle spéculative. Une inquiétude justifiée, puisque les cours sont tellement hauts que Wall Street compte pour les deux tiers des bourses de la planète.
Donald Trump arrive néanmoins dans moment délicat pour l'économie américaine. Il y a les problèmes de déficit, qui représente aux États-Unis 1.800 milliards de dollars. Pas plus tard qu'hier, un gourou de la finance, Ray Dalio, a lancé une prophétie assez sombre. D'ici trois ans, si rien n'est fait, les États-Unis vont connaître une grave crise de financement.
