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Impôts, taxes, cotisations… Comment l'État utilise-t-il notre argent ?
Où va l'argent des contribuables versé à l'État ? Voici quelques indications pour y voir plus clair sur vos déclarations de revenus.
Une déclaration d'impôts sur le revenu
Crédit : Fred TANNEAU / AFP
Ce lundi 15 mai, RTL vous explique comment remplir votre déclaration de revenus. C’est en ce moment même et jusqu’au 8 juin selon les départements. Mais l'impôt sur le revenu est loin d’être le seul impôt, il y en a beaucoup d'autres : les taxes, les cotisations sociales… Comment est utilisé cet argent qui rentre dans les caisses de l'État ?
Tout d'abord, combien les impôts rapportent-ils à l'État ? L'impôt sur le revenu, le plus emblématique, représente quelque 87 milliards d’euros. C’est beaucoup, mais ce n'est pas la première source de revenu de l’État. Car la majorité des Français ne sont pas concernés par cet impôt : plus d’un foyer sur deux ne le paye pas.
En fait, le premier impôt en France c’est la TVA : 102 milliards en 2023. Tout le monde est concerné et cette taxe s'applique sur tous les produits vendus en France : votre baguette de pain, le café que vous buvez au restaurant, ou encore le maillot de bain que vous allez acheter pour l'été.
Qu'est-ce que la CSG ?
Autre impôt qui nous concerne tous : la CSG. Un gros mot qui signifie "contributions sociales généralisées". La CSG est prélevée directement sur vos revenus, donc sur votre salaire ou sur vos allocations chômage, ou encore sur votre pension de retraite.
Vous ne faites peut-être même pas attention à cette ligne sur vos papiers, mais la CSG rapporte beaucoup : 100 milliards d’euros environ. Donc bien plus que l'impôt sur le revenu, presque autant que la TVA.
Comment cet argent est-il réparti ?
Tout est détaillé sur le site du gouvernement “En avoir pour mes impôts” et l'on vous explique où va votre argent. Par exemple, sur 1000 euros d'impôts, plus de 500 euros, soit plus de la moitié va à la protection sociale : cela sert à payer les retraites, financer le système de santé, les allocations chômage, les aides aux logements…
En outre, 150 euros vont aux dépenses sectorielles : c’est-à-dire les transports, la culture, l’environnement… Enfin, 95 euros vont à l'éducation. C’est le 3e plus gros poste de dépenses de l’État. Il y aussi les services publics, la défense, la justice et puis l'on rembourse aussi un peu la dette.
Combien coûte l'école publique ?
L’école publique est gratuite pour nous, pour vos enfants. Cela a un coût pour l’État : 6.800 euros par élève en moyenne pour une année en primaire ou en maternelle. Au collège, c’est 8.200 euros l’année par élève et 10.986 euros au lycée.
Il y a aussi les études à l'université en France ne sont pas payantes, vous avez juste à vous acquitter de droits d’inscription : 170 euros en licence, pour le reste un étudiant représente près de 11.000 euros de dépenses pour l’État.
Les bourses des élèves représentent quant à elles 220 millions d’euros. Ceux-ci vont chaque année aux collégiens boursiers dans toute la France. C’est 500 millions pour les lycéens.
La santé, autre pôle majeur d'investissements
Côté santé, nos impôts et cotisations servent notamment à financer la sécurité sociale. Par exemple, un passage aux urgences coûte 227 euros en moyenne : 80% sont pris en charge par l’assurance maladie.
Si vous êtes enceinte, un accouchement coûte de 2.800 à 5.600 euros et cela peut aller jusqu'à 10.000 euros et vous ne payez rien. L'assurance maladie prend en charge l'intégralité des soins.
Un autre exemple : lorsque vous allez chez le médecin, une consultation vous coûte 25 euros, cela vous coûte 8,50 euros si vous n’avez pas de mutuelle. Sinon cela ne vous coûte rien.
Quid des impôts locaux ?
Ça c’est pour ce qui va à l’État, mais il y a aussi les impôts locaux, qui vont aux collectivités locales. La taxe foncière, que vous payez si vous êtes propriétaires, mais aussi la taxe d'habitation : elle a disparu pour une très grande majorité de Français mais ceux qui possèdent une résidence secondaire la paient toujours.
La taxe foncière sert à financer les dépenses des communes, mais aussi des départements. Comme l’entretien des routes départementales, la gestion de l’eau, le financement des bibliothèques, la protection à l’enfance… Exemple concret : une intervention des pompiers coûte en moyenne 1.150 € aux départements et aux communes. C’est entièrement pris en charge.
Cela sert aussi à financer une partie de votre ticket de bus. Un Parisien, par exemple, va payer 30% du ticket, donc 63 centimes sur 2,10 euros. Le reste est à la charge des collectivités locales et des entreprises.
