Moral des ménages français stable : comment est-il calculé ?

En avril, la confiance des ménages français reste stable, selon les données de l'Insee dévoilées ce jeudi 24 avril. Malgré tout, les inquiétudes sur le chômage et le niveau de vie futur persistent.

Le siège de l'Insee, à Montrouge (Hauts-de-Seine)

Crédit : Aurore MESENGE / AFP

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La confiance des ménages français est restée stable en avril, selon les derniers chiffres dévoilés ce jeudi 24 avril par l'Insee. En avril, la proportion de ménages estimant qu'il est opportun, dans la situation économique actuelle, de faire des achats importants augmente de nouveau, et le solde d'opinion correspondant gagne trois points, tout en restant sept points cependant en dessous de sa moyenne de longue période. Il est au plus haut depuis février 2022, au déclenchement de la guerre en Ukraine.

Pour évaluer le climat économique du pays, l'Insee interroge environ 2.000 ménages par téléphone. Les réponses permettent de calculer un "solde d'opinion", obtenu en soustrayant le pourcentage de réponses négatives des positives. C'est l'évolution de ce solde qui est suivie : en avril, il s'établit à 94, comme au mois de mars, et reste inférieur à sa moyenne de long terme (100).

Les Français épargnent mais craignent le chômage et pour leur niveau de vie futur

Les Français sont questionnés sur huit aspects : le niveau de vie passé et futur en France, leur situation financière personnelle passée et future, le chômage, la possibilité de réaliser des achats importants, ainsi que leur capacité d'épargne actuelle et future. Ainsi, le solde d'opinion sur leur situation financière récente gagne un point, et passe un point au-dessus de sa moyenne de longue période. Celui sur leur situation financière à venir est stable, quatre points en dessous de la moyenne.

L'opinion des ménages sur leur capacité d'épargne actuelle s'améliore légèrement : le solde d'opinion associé gagne un point. Celui sur leur capacité d'épargne future se dégrade en revanche et perd trois points. Ces deux soldes se situent bien au-dessus de leur moyenne de longue période. Mais les ménages semblent inquiets du niveau de vie futur en France, avec une dégradation de trois points du solde d'opinion, très inférieur à sa moyenne de longue période. Les craintes sur le chômage, enfin, rebondissent de quatre points.