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Abonnements : comment fragilisent-ils le budget de certains ménages ?
Les abonnements n'ont pas cessé d'augmenter depuis plusieurs décennies et représentent dorénavant un poids conséquent pour les ménages. On vous explique comment y faire face.
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Crédit : OLIVIER DOULIERY / AFP
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Il y a un piège qui menace quotidiennement les familles, celui des abonnements qui plombent les budgets et notre pouvoir d'achat.
Pour les ménages, même les plus modestes, on trouve une moyenne d'une dizaine d'abonnements. Nous avons aujourd'hui basculé dans une société de l'abonnement qui se transforme très vite en dépenses contraintes.
Selon l'observatoire Cetelem, si on regarde les achats des ménages les plus modestes, quasiment la moitié ont réduit leur budget alimentation et habillement. En se penchant sur la répartition des dépenses d'un foyer, selon l'INSEE, entre 1970 et aujourd'hui, on voit où vont nos choix. Dans les années 70, l'alimentaire représentait 20% du budget des familles. Aujourd'hui, c'est entre 13 et 14%. Il s'agit là de ce que l'on désigne comme la variable d'ajustement !
Une forme de crédit qui piège les ménages
L'habillement est passé de 11% des dépenses à 3,5%. Il faut, pour ce dernier chiffre, prendre en compte que les prix des vêtements et des chaussures ont considérablement baissé avec la "fast fashion". Quand vous regardez les dépenses de "communication" dans lesquelles sont inclus l'abonnement box, téléphone, plateformes de films, de musique ou de jeux. Nous sommes passés de quasiment rien en 1970 à plus de 3% aujourd'hui.
En moyenne, nous dépensons dans ces abonnements environ 65 euros par mois, ce qui représente 780 euros par an. Mais on ne compte pas là-dedans les abonnements électricité et chauffage ainsi que l'abonnement pour la voiture, car aujourd'hui, 70% des ventes de voitures électriques neuves se font en leasing. L'abonnement est devenu le nouveau crédit revolving et piège les familles. Le prélèvement tombe à date fixe et on se retrouve à la merci des hausses de prix.
Négocier c'est la clé !
Cette stratégie redoutable permet également aux professionnels d'augmenter leurs prix, bien au-delà de l'inflation ! Netflix par exemple, le leader des plateformes de streaming, a augmenté ses prix de 67% en 10 ans pour ses abonnements sans publicité.
Chez les plateformes musicales, on tend entre 10% et 20% de hausse ces derniers mois en fonction du forfait. Mais si les familles choisissent de supprimer ces services, elles auront le sentiment d'être déclassées socialement. Existe-t-il donc un moyen d'échapper aux dérives des abonnements ?
Il y en a un et il exige de renégocier ses abonnements, vous êtes en position de force. Il y a chez les vendeurs de forfaits un baromètre qui s'appelle le CAC, le "Coût d'Aquisition Client". D'ailleurs, cela coûte plus cher pour les fournisseurs d'aller convaincre un nouveau client que de garder un ancien. Donc, demandez une ristourne au service client ! Il y a de l'argent à récupérer. Ça prend un peu de temps, mais dites-vous que dans le monde de l'abonnement, comme dans celui de la banque ou de l'assurance : la fidélité ne paie pas !
