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Un supermarché Auchan (illustration)
Crédit : AFP / PHILIPPE HUGUEN
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La douche froide. Marc Ferracci, le ministre de l'Industrie, a reconnu le 9 novembre dernier que d'autres plans sociaux du type Michelin ou Auchan. Même son de cloche du côté de la ministre du Travail, la situation se dégrade.
On pourrait qualifier cela de malédiction des 7%. Quand Nicolas Sarkozy a été élu en 2007, on était à 7% de chômage et il espérait finir son mandat à 5% (le plein emploi). C'est remonté jusqu'à 10% après les Subprimes en 2008. François Hollande a, lui, attendu durant tout son quinquennat une inversion de la courbe et Emmanuel Macron bute à son tour sur ce plancher des 7%.
Parmi les secteurs touchés, Vencorex, dans la Chimie, supprime 425 emplois sur le site de Pont-de-Claix, 5.000 postes sont menacés dans l'industrie chimique autour de Grenoble.
Autres secteurs touchés : l'automobile, les équipementiers (Michelin, Valéo, Forvia...), la métallurgie, le BTP, le commerce.
La CGT estime qu'il y a 200 plans sociaux en préparation. Cela représente environ 150.000 postes supprimés dans les prochains mois. Ce sont souvent des morts silencieuses, car il y a les grands noms comme Michelin ou Auchan qui font la une des journaux. Mais ils entrainent souvent des petites entreprises dans leurs chutes et on n'en parle jamais.
Selon la CNAJMJ qui regroupe les administrateurs et les mandataires judiciaires (ceux qui gèrent les défaillances d'entreprises), 94% des licenciements ont lieu dans des sociétés de moins de 10 salariés.
Les faillites sont d'ailleurs en augmentation, 66.000 depuis le début de l'année. C'est du jamais vu depuis 15 ans, selon le cabinet Altares. Et il ne s'agit plus des rattrapages du COVID, ces entreprises-zombie qui auraient dû faire faillite, mais qui ont été sauvées par les mesures d'aides du gouvernement lors de la pandémie.
On est en train de payer cash 9 mois de flottements politiques durant lesquels les français ont épargné et pas consommé, 9 mois durant lesquels les investisseurs ont mis leurs projets sur pause et 9 mois au cours desquels les entreprises ont dû rembourser leurs prêts garantis par l'État.
Le problème, c'est qu'on est en train de détricoter les trois réussites des années Macron. D'abord : le taux de chômage le plus bas depuis près de 20 ans, au point que l'emploi n'apparaissait plus dans les préoccupations des français.
Ensuite, un niveau de créations d'entreprises (plus d'un million) et un record d'embauches d'apprentis (1 million) qui dynamisaient le marché et permettaient de répondre à la pénurie de main d'œuvre. Si on relève les charges sur les petits salaires et si on supprime des aides à l'embauche d'apprentis, ça va boucher des voies d'accès au travail.
Enfin, l'attractivité de la France pour les investissements étrangers. On était première destination depuis 2017. Les débats sur le budget en ce moment, l'incertitude fiscale, sociale et politique vont sans doute refroidir les étrangers. Si nos grandes entreprises sont plus fragiles qu'avant, ce n'est pas le moment d'affaiblir nos points forts.
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