De nombreux commerçants s’inquiètent
des conséquences du confinement. Certains demandent l’interdiction du Black Friday, mais Brune Poirson, ex-secrétaire d'État de la Transition énergétique, leur
répond que le Black Friday est déjà interdit. Qu’en est-il vraiment ?
"Ah tiens qui
revoilà, Brune Poirson qui saute sur l’occasion". Rien à voir avec un slogan
électoral mais à une réponse sur twitter de l’ancienne secrétaire d'État à la Transition écologique. Dimanche, dans le JDD, quatre fédérations de magasins de
centre-ville et centres commerciaux ont demandé au gouvernement de restreindre les ventes en ligne "aux seuls produits
de première nécessité" et d'interdire le "Black Friday".
Sur ces entrefaits, Brune Poirson tweete "Commerçants, votre combat est + que légitime. Le #BlackFriday est déjà interdit ! Il est terrible pour vous et pour la planète. C'est dans la Loi Anti-gaspillage votée en février 2020". Allons donc faire un tour dans la loi anti-gaspillage et arrêtons-nous à l’article 12 de la loi du 10 février 2020 sur la lutte contre le gaspillage alimentaire.
On peut y lire qu'est reconnue comme trompeur "dans une publicité, de donner l'impression, par des opérations de promotion coordonnées à l'échelle nationale, que le consommateur bénéficie d'une réduction de prix comparable à celle des soldes, en dehors de leur période légale". Nulle part il n’y a marqué l’interdiction du Black Friday. Par contre le texte pénalise les publicités trompeuses qui éventuellement pourraient surgir lors du Black Friday... Brune Poirson ne se souvient pas de tous les détails de cette loi.
Et pourtant c'est sur cet amendement que des élus se basent pour faire interdire le Black Friday. Et notamment Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres à l’origine de cette initiative qui vise directement cette période promotionnelle de fin novembre. À ses côtés, une vingtaine de parlementaires qui ont écrit à Jean Castex pour interdire le Black Friday le 27 novembre prochain pour concurrence déloyale.
Quand on pense Black Friday, on pense Amazon. Et encore plus en période de confinement, le e-commerce est gagnant. Les Français ne détestent pas le Black Friday et il y a un an, Martial You nous annonçait que le week-end du Black Friday avait représenté 50 millions de transactions bancaires. Au même moment où 500 marques avaient boycotté l’évènement car le Black Friday est une hérésie environnementale, un moment de sur-consommation intense, qui paraît d’un coup assez loin de nos préoccupations.
Bruno Le Maire a expliqué que le Black Friday était une démarche privée, qu’il n’avait pas de possibilité de l’interdire. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a de son côté affirmé : "Nous sommes en train de nous interroger sur le Black Friday, nous pouvons faire le choix de consommer français"... mais sans penser que le Black Friday concerne aussi certaines grandes entreprises françaises, c’est assez étrange.
Et Agnès Pagnier Runacher la ministre déléguée à l’Industrie avait demandé à la direction d‘Amazon France de suspendre la campagne promotionnelle autour du Black Friday. Amazon a accepté d’annuler la campagne mais continue de commercialiser des produits à prix cassé. Une opération apparemment bien plus forte que le virus.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte