La pauvreté et les inégalités de niveau de vie en hausse en 2018
Selon l'INSEE, 9.3 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en France en 2018. Un chiffre en augmentation de 0,6 point.

Au total, ce sont 9.3 millions de personnes qui vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018, selon des données provisoires publiées mercredi par l'Insee. Soit 14,7% de la population française. Un chiffre en augmentation de 0,6 points par rapport à 2017. Les chiffres de l'institut statistique, qui ont été obtenus grâce à l'analyse d'un échantillon représentatif des ménages, montrent également une progression des inégalités de niveau de vie.
En 2017, le taux de pauvreté était stable, précédé d'un recul de 0,2 point du taux de pauvreté en 2016, après deux années de hausse en 2015 et 2014. Cette hausse de la part des personnes dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté - fixé par convention à 60% du revenu médian - s'explique "notamment par la baisse des allocations logement dans le parc HLM", précise l'Insee. Mais l'institut ne tient pas compte de la baisse équivalente des loyers. En l'incluant, la hausse du taux de pauvreté "serait plus modérée", autour de 0,2 point, calcule-t-il.
En outre, en 2018, l'Insee met en lumière des "indicateurs d'inégalités" de niveau de vie en augmentation, "principalement en lien avec une hausse des revenus financiers" des capitaux mobiliers, désormais soumis au prélèvement forfaitaire unique, ou "flat tax", abaissant la fiscalité dans ce domaine.
La hausse de ces revenus financiers concerne davantage les ménages les plus aisés
INSEE
"Ces revenus sont très concentrés en haut de l'échelle des niveaux de vie. La hausse de ces revenus financiers concerne donc davantage les ménages les plus aisés que les autres", explique l'Insee auprès de l'AFP. Les inégalités de niveau de vie connaissent leur "plus forte hausse depuis 2010" mais restent toutefois "en dessous du pic atteint en 2011", estime l'institut.
Ces données provisoires n'intègrent pas la réforme de l'ISF, qui "aurait eu un effet à la hausse sur les indicateurs d'inégalités", ni le chèque énergie qui aurait eu l'effet inverse.