Affaire Grégory : Jacqueline Jacob mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle"

Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, sa grand-tante est au cœur d'un nouveau rebondissement. Jacqueline Jacob, 81 ans, a été mise en examen ce vendredi 24 octobre pour "association de malfaiteurs criminelle" dans l'affaire du meurtre du petit Grégory Villemin, retrouvé noyé, pieds et mains liés à l'âge de 4 ans, le 16 octobre 1984, dans une rivière des Vosges.

Jacqueline Jacob, entendue par la justice ce vendredi, est soupçonnée d'être l'un des corbeaux qui a menacé la famille des années durant, une accusation "lunaire", selon sa défense.

L'octogénaire, dont l'époux Marcel est un frère de la grand-mère du petit garçon, est arrivée peu avant 10h00 à la cour d'appel de Dijon, chargée de l'enquête sur l'un des crimes non résolus les plus emblématiques de France. Entourée de ses avocats et de son mari, elle a gardé le silence, tout comme ses conseils, face à la meute des caméramans et photographes qui l'accompagnait à pied jusqu'au palais de justice.

Jacqueline Jacob avait déjà été entendue en 2017

L'octogénaire, déjà soupçonnée en 2017, a subi son second interrogatoire en vue d'une possible mise en examen, après 41 ans d'une enquête chaotique. Déjà en 2017, Jacqueline Jacob avait été poursuivie, alors pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", et même emprisonnée durant quatre jours. Cette mise en examen avait cependant été annulée en mai 2018, pour un vice de forme, dans un énième couac de cette laborieuse enquête.

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La grand-tante est soupçonnée d'être l'un des corbeaux - il y en aurait cinq selon une expertise - qui ont menacé pendant des années la famille Villemin. Elle aurait également revendiqué le crime, selon les juges enquêteurs.

La famille Villemin avait reçu des dizaines de lettres et appels anonymes dans les années précédant la mort de Grégory. La réussite du jeune père du garçonnet, Jean-Marie Villemin, suscitait des jalousies. Jacqueline Jacob, déléguée CGT, l'aurait traité de "chef de mes couilles" en 1982, selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont nié toute haine.