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La disparition des stations-essence

Devoir parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver une pompe à essence, ce n'est pas qu'en temps de pénurie que l'on voit cela. En France, le nombre de stations ne cesse de baisser.

Une station-essence, près de Paris.
Une station-essence, près de Paris.
Crédit : BENJAMIN CREMEL / AFP
Auto-Radio du 03 juin 2017 : La disparition des stations-essence
00:05:30
Christophe Bourroux & La rédaction numérique de RTL

Des files interminables devant les pompes à essence, des stations sans carburant. Semaine difficile pour les automobilistes avec la grève des transporteurs de carburants. Alors même si la panique a accentué le phénomène, il n'empêche que cela cache un problème profond : le nombre de stations ne cesse de diminuer en France.

C'est même une véritable saignée. En 1975, la France comptait près de 47.500 stations, aujourd'hui moins de 12.000. Autrement dit, elles ont été divisées par quatre en 40 ans alors même que le parc automobile français a presque doublé. Une des causes de cette baisse: la faiblesse des marges des distributeurs. Autre cause : des coûts d'installation trop élevés, des normes de sécurité fortes. L'investissement est dur à supporter si l'on ne fait pas partie d'un grand réseau.

Ce sont surtout les petites stations qui disparaissent : celles de nos quartiers, le long de nos routes, où l'on va boire son café crème le matin, acheter un paquet de gâteau, faire gonfler ses pneus. C'est de plus en plus rare. Un véritable jeu de massacre : 84% ont mis la clé sous la porte au profit de celles détenues par des grandes et moyennes surfaces. Carrefour, Intermarché et autres Leclerc, qui ne comptaient que 4% de tels établissements en 1980. Cela s'explique par le fait que c'est à cette époque que l'État a libéralisé les prix et autorisé les grandes surfaces à distribuer du carburant. Ceci a engendré une véritable révolution sur le territoire français, le carburant devenant un produit d'appel. Aujourd'hui, grande distribution et stations traditionnelles se partagent le marché. Mais six automobilistes sur 10 font le plein auprès de la grande distribution.

Désertification du réseau en milieu rural

En France, c'est la région Auvergne-Rhône-Alpes qui est la mieux desservie, suivie de l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. L’Île-de-France n'arrive qu'en quatrième position.

Et c'est surtout en milieu rural que le manque de pompes se fait cruellement sentir. Près de quatre millions de Français seraient menacés par cette désertification du réseau. En effet, selon la Fédération nationale de l’artisanat automobile, dans 38 départements un automobiliste doit rouler, en moyenne, de 15 à 38 minutes avant de trouver une pompe à essence. Et cela ne risque pas de s'arranger, puisque plus de 1.300 détaillants de vente de carburant, seraient menacés de fermeture dans les années à venir.

En milieu rural mais aussi à Paris. Dans la capitale, il ne reste plus qu'une centaine de stations, dont une quinzaine d'indépendants, soit à peine une station pour plus de 5.000 voitures. Mais la décision qui signera l'arrêt de mort des pompistes de la capitale tombera en 2020 en raison d'un arrêté de l'Union européenne qui interdit aux stations d'être situées à moins de treize mètres d'un immeuble. On estime à une vingtaine seulement le nombre de stations qui survivront.

La Bugatti Chiron, une voiture extraordinaire

Cette semaine, Auto Plus publie l’essai d’une voiture extraordinaire, la Bugatti Chiron. On s’est mis à la place d’un conducteur qui a un profil un peu particulier puisqu’il possède 42 voitures, trois hélicoptères, deux jets privés et un yacht.

Cette description, c’est celle que donne la marque Bugatti du client type de son dernier modèle : la Bugatti Chiron, à laquelle on peut sans souci décerner le titre de voiture de série la plus dingue du monde ! Un soin particulier est apporté à chaque détail. Par exemple, les logos Bugatti qui sont apposés sur la voiture, et qui ont l’air vraiment très brillants. Normal, ils sont en argent massif !


À bord, évidemment, c’est du cuir et du carbone partout, il n'y a pas un gramme de plastique. Quelques détails attirent l’œil. Par exemple, chacun des haut-parleurs d’aigus de la sono intègre 4 diamants de un carat pour garantir un son ultra-pur. Un autre petit détail vous met la larme à l’œil, c’est le compteur de vitesse, qui est gradué jusqu’à 500 km/h ! C'est un moteur 16 cylindres en W, de 8 litres de cylindrée qui développe 1.500 chevaux !

La voiture est très simple à conduire mais le problème, c’est le corps, qui a du mal à suivre. À la moindre accélération, le crâne s’enfonce dans l’appuie-tête, là évidemment, il faut garder le sourire, vous êtes un professionnel. Mais, tout va très vite : en 2,5 secondes, vous êtes à 100 km/h, et 4 secondes plus tard vous passez la barre des 200 km/h.

Et c’est là que le fameux accompagnateur vous indique un bouton sur la console centrale qui s’appelle la "speed key",  la clé de vitesse, qui permet de débrider la voiture. À la base, sa vitesse maxi est limitée à 380 km/h et la "speed key " permet de la libérer jusqu’à 420 km/h !

Évidemment, tout ça est réservé à un usage sur circuit et bien sûr à une poignée de milliardaires. Et pas de surprise, l’auto la plus performante du monde est aussi la plus chère avec un prix de base à 2,4 millions d’euros auxquels il faut évidemment rajouter le malus maximum de 10 000 €, une broutille.

Et côté options, vous avez beaucoup de choix. Petit faible pour l’option carrosserie en carbone : à 250.000 euros, c’est vraiment une affaire ! Baptisé Chiron, ce dernier modèle est en cours de fabrication sur le site de Molsheim, dans le Bas-Rhin.

Un malus

À écouter aussi

Face aux radars, les Français sont loin d'être égaux. Puisque selon les régions où ils circulent, leur risque d'être flashé par une cabine varie de un à 40, selon nos confrères d'Auto Plus. Aux deux extrêmes, un flash et demi en moyenne par cabine et par jour dans l'Aveyron contre près de 60 en Seine-Saint-Denis, le record.

Un bonus

Au pape François qui vient de prendre livraison de sa nouvelle voiture. C’est une auto 100% électrique, une Opel Ampera-e. La démarche du pape s’inscrit dans son objectif qui est de faire du Vatican le premier État au monde à émettre zéro CO2.

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