L’Escalator : Maurice Lévy lance un incubateur pour "les jeunes qui veulent vivre leurs rêves"
INVITÉ RTL - Maurice Lévy lancera, mardi 24 novembre, L’Escalator, un incubateur qui vise à favoriser l’ascenseur social. Ce dispositif totalement gratuit encadre des jeunes qui veulent lancer leur start-up.

Maurice Lévy a dirigé le groupe Publicis pendant 30 ans jusqu’en 2017. "Le Napoléon de la publicité", toujours président du conseil de surveillance du groupe, lance, mardi 24 novembre, L’Escalator, un incubateur qui vise à booster l’ascenseur social.
"C’est un incubateur qui va incuber des start-up, des petites entreprises qui pourraient devenir plus grandes. Ce dispositif est spécialisé pour les gens qui n’ont ni accès à des contacts ou à des banques, ni les moyens pour commencer", explique-t-il sur RTL.
Cet outil est dédié à des personnes sans argent et sans réseau et qui ont un projet "solvable". "Généralement, les candidats viennent des banlieues, précise le publicitaire, je souhaitais créer un dispositif pour les jeunes qui veulent vivre leurs rêves", et aujourd’hui, "le rêve, c’est la start-up".
"Entre 15 et 20 start-up par an"
Pour obtenir de l’aide, les candidats doivent déposer un dossier sur le site de L’Escalator qui sera ensuite examiné par un jury, formé de cadres et de partenaires. "Il y a deux cas de figurent". Les candidats sélectionnés "qui sont déjà avancés sur leurs projets" seront encadrés pendant un an. Pour ceux "qui ne sont pas en mesure de réaliser le début du projet", le jury se donnera trois mois pour "voir si l’idée est solvable".
L’Escalator concerne "entre 15 et 20 start-up par an", soit "60 à 80 personnes" : tout le dispositif est "gratuit", rappelle Maurice Lévy. "On prend une participation pour que les candidats n’aient pas le sentiment qu’on leur fait la charité", précise-t-il.
Au travers de ce projet, le publicitaire entend rétablir un certain équilibre pour les plus précaires en France. "Je me sens redevable : je trouve que la France, Publicis et ma carrière m’ont énormément apporté, et j’ai envie d’aider" une communauté. "Si ces jeunes ont le sentiment qu’ils peuvent réaliser leurs rêves, c’est formidable", se réjouit-il.
Nous sommes parmi ceux qui sont le moins affectés
Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis Groupe, le 23 novembre sur RTL.
En ce qui concerne les mesures du confinement, Maurice Lévy estime qu’"il ne faut pas que l’on devienne 'une zoom compagnie' pour ne pas devenir 'une zombie compagnie'", pointant du doigt les conséquences du télétravail et la perte du lien social.
Maurice Lévy rapporte également que si 2020 a été une année noire pour bon nombre d’entreprises, Publicis a fait la meilleure performance en termes de marges cette année. "Nous sommes parmi ceux qui sont le moins affectés. Pour l'instant, il n’est pas question de supprimer des postes", a-t-il assuré.
Un publicitaire ne peut pas dicter une ligne éditoriale
Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis Groupe, le 23 novembre sur RTL.
Le président du conseil de surveillance de Publicis Groupe a par ailleurs réagi au retrait des pubs Décathlon sur la chaîne CNEWS. Il considère que "dès lors que la publicité se mêle à une ligne éditoriale, ça devient embarrassant". "Tout annonceur est libre, mais en aucun cas, il ne peut dicter une ligne éditoriale par son investissement publicitaire", juge-t-il
Enfin, Maurice Lévy a salué Arthur Sadoun, nouveau PDG du groupe Publicis. "Il a un esprit vif et c’est le meilleur publicitaire du moment, car il comprend merveilleusement ce nouveau monde" d’alchimie entre "la technologie, la data, la création et les médias", estime "Le Napoléon de la pub".
- Confinement : Burger King encourage à "commander chez Mcdo"
- Les avions publicitaires vont-ils bientôt disparaître des plages ?
- Coronavirus : quels secteurs se sont enrichis pendant la crise ?
- Confinement : Amazon France accepte de reporter le Black Friday au 4 décembre
- Confinement : un patron d'auto-école en grève de la faim en Gironde