INVITÉ RTL - Inflation : "Il n'y a pas de profiteurs sur le sujet", assure un représentant de l'agro-alimentaire

Chaque année, les industriels et la distribution fixent les prix des produits vendus dans les supermarchés. Dans la situation économique actuelle, ils ont été obligés de répercuter la hausse du coût des matières premières sur les prix affichés en magasins. Pour limiter l'inflation galopante, les ministres Bruno Le Maire et Olivia Grégoire les reçoivent à Bercy ce jeudi 11 mai afin de leur demander de renouveler leurs efforts, mais aussi de renégocier leurs prix. 

Invité de RTL, Jean-Philippe André, président de l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA), estime qu'il "n'y a pas de profiteurs sur le sujet". Selon lui, les industriels ne cherchent pas à s'enrichir sur le dos des consommateurs. "L'inflation c'est très mauvais pour le pouvoir d'achat des gens, et c'est très mauvais pour nous. Il y a simplement des circonstances", a-t-il ajouté. 

Selon lui, le prix des produits les plus consommés en magasins ne reflètent pourtant pas les coûts en temps réel de la fabrication, car il y a un délai. "Il faut attendre que ces couvertures d'achat prennent fin", à savoir la différence entre les coûts des matières premières et le délai de fabrication, pour que les prix baissent. "On peut penser que d'ici deux ou trois mois, on va arriver en fin de couverture. En deuxième partie d'année, vous devriez assister à un reflux de l'inflation", estime Jean-Philippe André. 

Pourtant, certaines entreprises ont atteint des profits records. Selon l'IGF, l'Inspection Générale des Finances, entre 2022 et 2019, la rentabilité des entreprises agroalimentaires aurait augmenté de 1%. "On est juste à la ligne de flottaison", précise le président de l'Association nationale des industries alimentaires. "Ne confondons pas les chiffres d'affaires avec les résultats", plaide-t-il. 

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