Avec les raffineries du pays bloquées, faut-il s'attendre à une pénurie à la pompe ? "Mardi 7 mars au soir, on avait moins de 5% de stations en difficulté, c'est-à-dire manquant d'un produit au moins. Ce n'est pas beaucoup à l'échelle nationale qui compte 11.000 stations-services", a expliqué au micro de RTL, Francis Pousse, président national stations-services au syndicat Mobilians.
"Comme souvent", ces difficultés sont centrées "en région parisienne, puisqu'on a un déficit de stations-services et un peu en Centre-Val-de-Loire." Francis Pousse rassure : pour l'instant, il n'y a pas de pénurie. "La disponibilité sur le territoire national de produits est bien là, puisqu'on a, en gros, un mois de stocks commerciaux et trois mois de stocks stratégiques".
Les distributeurs, en prévision du mouvement, ont rempli leur stock. "Les stations ont été ravitaillées. On a tous fait attention à avoir un stock le plus important possible. Ce n'est pas toujours facile, car cela représente de la trésorerie. Aujourd'hui, les cuves sont pleines et les dépôts sont pleins", a-t-il poursuivi. Et si les blocages persistent dans le temps ? "Cela pourrait poser des problèmes. Néanmoins, ne focalisons pas tout sur les raffineries, puisque l'essentiel des stocks à destination des stations service se trouve dans les 200 dépôts disséminés sur l'ensemble du territoire national." Des dépôts d'où partent les camions de livraison.
Finalement, dans les prochains jours, ce sont surtout les afflux massifs à la pompe qui pourraient dégrader la situation, comme en octobre dernier.