Le gouvernement réfléchit à assouplir les critères des banques pour accorder un prêt immobilier. Les conditions s'étaient fortement durcies. En 2021, après la pandémie de Covid, le marché de l'immobilier est reparti très fortement, à tel point qu'on redoutait une bulle immobilière. Les taux d'intérêts étaient très bas. On battait des records de transactions avec plus d'un million de ventes. Les habitants des grandes villes rêvaient d'espaces après les confinements. On a donc décidé de durcir l'accès au marché de l'immobilier.
Résultat, la moitié des dossiers sont aujourd'hui refusés par les banques actuellement. Vous ne pouvez plus emprunter pour une durée supérieure à 25 ans pour éviter de faire peser les remboursements trop longtemps sur le budget des ménages. C'est un peu idiot pour deux raisons : nous vivons de plus en plus vieux (on nous le répète assez avec la réforme des retraites), donc on pourrait s'engager plus longtemps sur un prêt. On déménage aussi plus souvent qu'avant. Un prêt dure 8 à 10 ans en moyenne selon Empruntis. Donc l'engagement sur 25 ans est dépassé quand on reprend un nouveau prêt.
L'endettement est aussi limité : pas plus de 35% en comptant l'assurance-emprunteur obligatoire. Évidemment, ce qui compte d'abord, c'est le reste à vivre car certains ménages peuvent rembourser plus de 33% de leurs revenus sans être à découvert à la fin du mois.
Parallèlement, les banques sont devenues frileuses sur le marché de l'immobilier. AXA Banque, par exemple, vient de faire savoir qu'elle quittait ce marché. D'autres réseaux ont réduit la voilure : 30 à 40% de prêts immobiliers en moins en un an selon la Banque de France. Ça ne rapporte plus assez car l'argent que les banques empruntent à la BCE est devenu très cher par rapport à avant et la marge sur un prêt immobilier est dérisoire.
Désormais, Bercy veut revenir en arrière pour pouvoir pousser la durée d'un prêt jusqu'à 30 ans, car ça fait baisser les mensualités et ça permet à des jeunes ménages de faire leur premier achat. Aujourd'hui c'est impossible. L'État entend aussi laisser plus de marges pour accorder un prêt malgré un endettement supérieur à 35%. Ce dossier est en fait une "bombe sociale". Inutile de vous dire qu'en ce moment le gouvernement essaie d'éviter tout ce qui pourrait nourrir la colère des Français.
La pierre les rassure. C'est souvent le principal patrimoine des familles. L'idée de ne plus pouvoir s'offrir un toit accentue le sentiment de déclassement et ça, c'est du carburant pour "Gilets Jaunes" et ça alimente la grogne sociale. Il ne faudrait pas que l'immobilier devienne le nouveau "80 km/h sur les nationales".
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