Les signes de ralentissement du marché immobilier se multiplient. En effet, le dernier en date provient de la banque de France, qui tient les comptes de la production de crédits immobiliers. Un montant tombé à 14,6 milliards d’euros en février dernier, soit 20% de moins qu’il y a six mois, et 40% de moins qu’il y a un an. La pente est donc claire, et assez raide : ça plonge.
Ce sont les ménages qui ne veulent pas acheter. Pour partie, à cause de la hausse des taux, 2,36% hors assurance en moyenne au mois de février, c’est deux fois plus exactement qu’il y a un an. Mais l’autre cause, ce sont les banques elles-mêmes, beaucoup plus sélectives qu’auparavant. Un grand promoteur français me disait la semaine dernière qu’en ce moment, un dossier de financement sur deux était refusé par les banques.
Tout
cela va faire chuter le nombre de transactions. C’est immanquable. Le même promoteur disait avoir vendu 100
logements par jour au mois de décembre, contre seulement 100 sur tout le mois
de janvier. Un vrai coup d’arrêt. Dans l’ancien, c’est l’attentisme, les marges
de négociation de l’acheteur montent désormais aux alentours de 10% dans les
villes, selon plusieurs réseaux d’agences.
Et tout ça nous mène tout droit à la baisse des prix. L’enchaînement est imparable : moins de crédits, à prix plus élevés, c’est moins de demande. Donc des vendeurs contraints de baisser leurs prix pour conclure. Sans compter que de nouvelles dispositions imposent au vendeur de fournir désormais un diagnostic chiffré des travaux de rénovation à faire, pour les logements mal isolés. Ça pèse sur les prix. À Paris, 60% des logements existants sont considérés comme des passoires thermiques, donc potentiellement avec un prix tiré à la baisse.
Selon meilleursagents et France Transaction, Toulouse perd 4,3% sur le premier trimestre 2023, Lyon, -4,4, Caen et Nantes aux alentours de – 3, Paris serait à 2,5%. Il s’agit donc de baisses significatives. La quasi-totalité des métropoles perd de la valeur, avec Marseille et Nice en exception. En zone rurale en revanche, ça tient mieux pour l’instant.
La tendance est à la baisse quasiment partout : à Londres, on reste positif sur un an, mais d'un mois à l'autre, c'est en baisse, aux États-Unis idem. En Suède, c’est une baisse sévère, à deux chiffres. Partout, les taux remontent et les banques se font plus électives. C’est une correction mondiale de l’immobilier qui se prépare, après, il faut le dire, des années anormalement dynamiques.
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