Des rayons de supermarché vides... Les pénuries de produits alimentaires - non-périssables surtout - s'étendent. Le produit qu'il manque le plus, lundi 18 avril, est l'huile de tournesol. Viennent ensuite l'huile de colza et la moutarde. Dans une moindre mesure, la farine, les pâtes, le sucre et les cornichons commencent à manquer. "Dans les prochaines semaines, nous allons manquer de papier toilette, de steak haché, de compotes de fruits, de palets bretons, de sucre, des œufs et de farine", rapportent des distributeurs contactés par RTL.
Cette "pénurie" a démarré il y a un peu plus de deux semaines. Elle s'explique par le "syndrome de la pompe à essence", le besoin de stocker en raison de la peur de manquer - qui rappelle le début de la pandémie (et les pénuries de farine durant le confinement) - et la crainte de la hausse des prix. Pour limiter le stockage intempestif, certains magasins ont imposé des restrictions (limites à une bouteille d'huile) et font une mise en rayon plus échelonnée pour éviter d'être dévalisés.
En outre, il y a le fait que les fabricants ne vont plus livrer car ce n'est pas rentable pour eux si les distributeurs n'acceptent pas les hausses de prix. Les rayons vides s'expliquent également par les délais : il faut compter le temps de presser l'huile et de l'acheminer vers les magasins.
Pour autant, il n'y a aucune raison de s'inquiéter et de paniquer en faisant des stocks, car les pénuries ne sont pas réelles. Concernant l'huile de tournesol (l'Ukraine, en guerre, est l'un des plus gros producteurs des graines de tournesol), il y a des stocks disponibles jusqu'au mois d'octobre. Les grandes marques, dont Lesieur, avaient d'ailleurs pris les devants en achetant massivement au début de la guerre. Sans compter que les agriculteurs français, ainsi que la Bulgarie et la Roumanie, sont en train d'augmenter leur production.
Enfin, il y a des alternatives aux produits manquants : pour remplacer l'huile de tournesol, les industriels de la pâtisserie et des plats préparés peuvent utiliser de l'huile de colza, de palme et de soja. Ils essaient de négocier des dérogations pour indiquer ces nouveaux ingrédients uni