Foie gras : pourquoi pourrait-on en manquer cette année ?
En-dehors d'une plus faible quantité disponible, la hausse des coûts de production pourrait bien perturber les rayons durant cette saison 2022-2023.
Le foie gras va-t-il venir à manquer durant les repas de fin d'année en décembre prochain ? Rien n'est moins sûr. Comme nos confrères de BFMTV l'alertent, la filière aviaire a été fortement touchée ces dernières années par la grippe aviaire. Résultat, sur l'ensemble de l'année 2022, il devrait y avoir un tiers de foie gras en moins, dans les rayons.
Et pour cause, début mai 2022, la France recensait 1.364 élevages de volailles touchés par le virus. À chaque fois, les mesures sont les mêmes : abattage massif de l'ensemble des élevages, dès le premier cas. Sur les mois d'août et de septembre, une vingtaine de foyers ont été recensés, selon le ministère de l'Agriculture. Pour autant, la période automnale est considérée comme étant "à risque", "du fait de la baisse des températures et du début des migrations d'oiseaux", indique le ministère.
Malgré une accalmie sur le front de la grippe aviaire, le mal était déjà fait. En effet, comme nos confrères de BFMTV le pointent, les deux tiers des volailles destinées à l'élevage naissent en Pays-de-la-Loire, hors cette région a été fortement touchée par l'épizootie. En mai, on dénombrait plus de 800 foyers rien que pour le département de la Vendée. Conséquence, le nombre de volailles a chuté et donc, par voie de conséquence, la possibilité de faire du foie gras a également chuté.
Moins en rayons... mais plus chers !
D'autant que selon les acteurs du secteur, la France est loin d'être le seul pays à avoir été touché. "Toute l'Europe a été [concernée] cette année", indique Feyel, entreprise produisant du foie gras. "Depuis août 2022, treize pays d'Europe sont touchés par l'épizootie", confirme le ministère de l'Agriculture.
Fatalement, le foie gras frais sera donc une denrée plus rare en fin d'année. Assez logiquement, les produits en conserves ne devraient pas manquer, ceux-ci étant fabriqués parfois depuis plusieurs années. Dans le même temps, cette moindre quantité disponible va induire une majoration des prix au niveau général. D'autant que, en 2022, les éleveurs ont dû faire face à des charges plus importantes, à cause de la flambée des prix de l'énergie, mais également des céréales.
