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Fêtes de fin d'année : combien va coûter le repas de Noël cette année ?

ENQUÊTE RTL - Foie gras, pintade, saumon, champagne... Cette année, il faudra débourser un peu plus pour retrouver tous les habitués de la table de Noël.

Un copieux repas de Noël (image d'illustration)
Un copieux repas de Noël (image d'illustration)
Crédit : Jed Owen / Unsplash
Pierre Herbulot - édité par Florine Boukhelifa

Puisqu'il est toujours bon de prendre un peu d'avance et que Noël approche, RTL s'est intéressé aux produits de fêtes. Entre la grippe aviaire et la guerre en Ukraine, faire un état des lieux des disponibilités et des prix de ce que l'on va retrouver autour de la table paraît être une bonne idée. Cela est probablement évident pour certains, mais cette année il faudra dépenser un peu plus que les précédentes.

Le premier produit, et le plus touché, est le foie gras. 2022 a été une année "historiquement dramatique", selon le comité interprofessionnel. La grippe aviaire a fait des ravages : 3,5 millions de canards ont été abattus dans le Sud-Ouest et dans la Loire. C'est là que sont élevés les reproducteurs, décimés à 90%. Résultat : un tiers de production en moins au niveau national et la moitié d'une année normale, même pour les Label Rouge.

Pour pouvoir fournir tout le monde, la filière a trouvé une astuce : réduire la taille des conditionnements. Les gros blocs de 300 grammes de l'an passé n'en feront plus que 200 cette année, ce qui va permettre de compenser le manque de marchandise. Les foies crus, pour faire sa terrine à la maison, seront eux très difficiles à trouver car les industriels ont acheté toute la marchandise.

Concernant le prix, il va falloir compter 80 centimes de plus par personne, soit environ quatre euros de plus pour ce fameux bloc de 200 grammes. Pour être sûr de trouver du foie gras et de le payer au meilleur prix, il est recommandé de l'acheter dès maintenant et ne pas attendre la semaine des fêtes.

Les viandes et poissons plus chers

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Les volailles festives ont, elles aussi, été touchées par la grippe aviaire, mais s'en sortent beaucoup mieux. Les éleveurs ont eu le temps de faire naître et d'élever la nouvelle génération de futurs chapons, dindes et pintades qui garniront les tables, car l'épidémie s'est arrêtée au début de l'été. Leur disponibilité n'est donc pas un problème.

Les prix constituent une autre histoire. Depuis le début de l'année, et en raison de l'explosion du cours des céréales avec la guerre en Ukraine, le poulet classique a augmenté de 15%. Les volailles festives, elles, vivent plus longtemps et mangent davantage. Et puisque l'alimentation représente 60% des dépenses d'élevage, elles devraient donc augmenter encore plus. Ce sera au moins 20% plus cher que l'an dernier, soit environ trois euros supplémentaires pour une pintade de grande surface.

Autre habitué des tables de Noël, le saumon. À la bourse d'Oslo, le prix au kilo est de 6,80 euros, contre 5,30 euros à la même période l'année dernière. En Écosse et en Norvège, l'hiver a été très froid, un temps qui n'est pas favorable à la croissance des saumons, sans oublier le prix de l'énergie pour fumer les poissons. Il faudra donc compter 25 centimes de plus par tranche de saumon environ, soit un euro par paquet.

Les prix changent, mais pas le contenu de l'assiette

Une bonne nouvelle tout de même du côté des bulles. Le champagne augmente, mais proportionnellement, il résiste donc mieux. La hausse sera de l'ordre de l'inflation, voire moins, entre 3 et 5%. En supermarché, la bouteille vendue 18 euros l'an passé à Noël en coûtera 19 cette année. Une hausse en raison de ce que les producteurs appellent "les matières sèches" : bouteilles en verre, étiquettes, bouchons, muselets... Tout coûte plus cher.

Cette année, pour un dîner avec huit convives, il faudra alors compter une bonne quinzaine d'euros en plus, sans compter la belle purée et la face qui ira dans la volaille, ni les vins, les fromages, la bûche, les petits chocolats... Néanmoins, toutes les fédérations et tous les syndicats contactés par RTL se disent confiants. À Noël, on se fait plaisir même si c'est plus cher, comme s'il y avait une sorte de bouclier tarifaire version Père Noël.

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