Sur les douze boulangers qui ont été interviewés sur RTL au cours des 2 derniers mois, 4 ont fermé ou vont fermer à la fin du mois. Deux ont été obligés de licencier du personnel, et six se disent en situation fragile, mais c'est encore tenable.
Direction Hallines, village de 1.800 habitants dans le Pas-de-Calais. RTL y avait rencontré Steven le boulanger. C'était le 23 janvier dernier. Sa maman, derrière le comptoir, n'avait déjà plus beaucoup d'espoir avec l'inflation, la hausse des coûts et des charges. Ils ont baissé le rideau huit jours après, le 31 janvier. Aujourd'hui, à 28 ans, Steven cherche un emploi, et se désole, après 8 ans d'activité, de laisser son village désœuvré, sans boulangerie.
"C’est un peu dur de tout lâcher au bout de 8 ans, mais on ne va pas continuer si c’est pour se mettre dans des dettes. Je vais rendre les clés jeudi, j’étais le seul boulanger du village, il n’y a plus rien", regrette-t-il.
Nous avons pris des nouvelles aussi d'Emmanuel et Véronique, à Bourghelles. Ils ont malheureusement fermé, la semaine dernière, la seule boulangerie de leur petit village du Nord. C'est le même désarroi, à La Salvetat-Saint-Gilles, près de Toulouse. Ce village a aujourd'hui perdu son unique boulangerie. Dans son fournil, Marc se confiait le 2 décembre au micro de RTL.
Il a fermé 10 jours après et aujourd'hui c'est encore très douloureux. Après des années d'activité où il s'est donné corps et âme, il a tout perdu. À 52 ans, il est endetté. Mais c'est un battant, il a déjà retrouvé du travail.
À Saint-Georges-de-Didonne, à côté de Royan, nous avons des nouvelles de Valéry. Il a trouvé d