Énergies : faut-il craindre des coupures de courant en janvier ?
L'indisponibilité de 12 réacteurs nucléaires en janvier et les conditions météo incertaines ne présagent rien de bon pour les consommateurs.
Le gestionnaire du réseau électrique français, RTE (Réseau de transport d'électricité), a mis à jour ses prévisions pour l'hiver. Les nouvelles ne sont pas vraiment rassurantes. Le risque de coupure de courant n'est pas important dans l'immédiat, car les prévisions météo sont plutôt clémentes jusqu'à la mi-janvier, après, même si ce n'est pas le scénario le plus probable, rien n'est complètement exclu.
En janvier, 12 réacteurs nucléaires seront indisponibles. C'est déjà mieux qu'à la mi-décembre où 17 d'entre eux étaient à l'arrêt. Mais il s'agit tout de même d'un niveau historiquement bas. Or, nous produisons à 70% de l'électricité d'origine nucléaire. Donc s'il y a une vague de froid, avec des températures quatre degrés en dessous des normales et pas de vent, les éoliennes ne tourneront pas.
Pour peu que l'Europe entière subisse les mêmes contraintes météo, il se peut que nous manquions de moyens de production. Dans ce cas, plusieurs mesures peuvent être envisagées. D'abord des coupures chez les industriels gros consommateurs comme la sidérurgie ou la chimie.
Une baisse de 5% de la tension du réseau est également envisageable. Nos radiateurs chaufferaient un peu moins, nos plaques de cuisson seraient un peu moins performantes et il pourrait y avoir des coupures chez les particuliers : des délestages tournants de 2 heures maximum mais avant, nous serons aussi appelé à moins consommer d'électricité le soir et le matin pour éviter les pics de consommation.
