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Bouteille de Perrier (Illustration).
Crédit : FABRICE COFFRINI / AFP
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Perrier est l’une des marques phares de Nestlé, qui est lui-même l’un des géants mondiaux de l’eau en bouteille, avec notamment Contrex, Hépar, San Pellegrino.
Pourtant, un de ses problèmes concerne les techniques de filtration de l’eau, qui ne seraient pas conformes à la réglementation, et qui auraient été autorisées quand même par une intervention de l’Elysée, nous dit le rapport sénatorial dévoilé le 19 mai.
En 2024, c’était une contamination par des bactéries fécales, qui frappait également Perrier, et imposait la destruction de deux millions de bouteilles. C’est sans compter les mises en causes répétées des embouteilleurs à Volvic ou à Vittel sur l’exploitation des ressources aquifères, en ces temps où l’eau devient une ressource précieuse. Les associations environnementales les accusent de prédation, elles s’en défendent bien sûr.
Nestlé a dû fermer deux sources d’Hépar, dans les Vosges. Salvetat, appartenant à Danone, a elle aussi renoncé à un nouveau forage devant les contestations.
Et il y a en plus la question de la pollution par les bouteilles en plastique, les procès et les mises en cause sur l’usage du plastique et de son recyclage se sont multipliés. Evian avait ainsi été attaquée en 2024 par des associations de consommateurs américains pour greenwashing, parce que la marque se déclarait certifiée "neutre en carbone". Elle l’était en effet, mais grâce à des replantations d’arbres pour compenser.
Il n’y a pas que le secteur de l’eau concerné, les fabricants de boissons comme Coca-Cola sont aussi concernés.
Les mentions comme "100% recyclés" sont trompeuses, car cela ne concerne que les bouteilles collectées, cela dépend donc aussi de la qualité de la collecte. C’est pour ça qu’on retrouve des bouteilles un peu partout, y compris dans les océans.
D'ailleurs, ce qui est frappant, c’est que la méfiance s’étend aux actionnaires eux-mêmes. Au point que pour certains gestionnaires de fonds, le secteur de l’eau sera bientôt considéré comme celui du tabac, c’est-à-dire un secteur pas recommandé aux investisseurs qui se veulent socialement responsables.
Nestlé, le géant suisse de l’agro-alimentaire, envisageait de se séparer de son pôle eaux. Mais la multiplication des mises en cause sur la qualité de ses propres eaux va compliquer l’affaire.
De son coté, le marché des eaux en bouteille est toujours en croissance dans le monde, dominé par Coca-Cola et sa marque Dasani, Danone et Evian bien sûr, Nestlé.
En France, le premier acteur est Alma, avec sa marque Cristalline. Un Français boit 135 litres d’eau minérale par an, c’est moins qu’un Italien, le champion d’Europe. Le secteur de l'eau en bouteille en France, représente quand même 30 000 emplois directs et indirects, sans compter le thermalisme. Des emplois non délocalisables par définition.
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