Ce n’est pas une simple réparation, mais bien une résurrection automobile pour Renault, d’autant plus remarquable que tout le secteur est à la peine.
Incroyable renaissance que celle de Renault. Le voilà désormais classé parmi les meilleurs constructeurs généralistes européens avec une part de marché en hausse, des nouveaux modèles en rafales et une marge de 7,6% en 2024. Au point que même le quotidien britannique de Londres, le Financial Times, lui tresse des lauriers.
Pourtant, notre constructeur national revient de loin. En 2019, peu après l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, quand Jean-Dominique Sénart lui succède, l’entreprise est complètement effondrée. La profitabilité a chuté, il n’y a pas de nouveaux modèles et l’alliance avec le Japonais de Nissan menace d’exploser.
Tout ça prend place alors que le marché automobile allait baisser fortement et que le secteur devait investir massivement pour électrifier sa gamme. Autant dire que les vents étaient contraires.
Il y a donc eu un changement de stratégie par rapport à l’ère Ghosn, qui misait sur les volumes. Inversion totale, travail sur la profitabilité et sur les nouveaux modèles, piloté le directeur général venu du groupe Volkswagen, Luca de Meo. Conséquence, Renault a rétréci, il vend 40% de voitures de moins qu’en 2018, un peu plus de deux millions de véhicules, mais avec de bien meilleures marges.
Un travail considérable a été fait aussi pour rationaliser la production, une Twingo par exemple est faite à partir de 750 pièces seulement, deux fois moins que les modèles comparables. Et Renault choisit, pour ses systèmes électroniques, de passer un accord avec Google. Contrairement à Volkswagen, qui développe un système propre avec des milliers d’ingénieurs, mais sans beaucoup de succès.
Pourtant, l’alliance Renault-Nissan qui faisait aussi sa force, s’est distendue. Mais c’était nécessaire. Le ressentiment des Japonais contre les Français était trop important pour maintenir les choses en l’état. Et aujourd’hui, c’est Nissan qui s’enfonce dans les pertes, qui manque de technologie en modèle électrifié. Et qui vient de subir un nouvel échec avec sa fusion ratée avec Honda. Mais un constructeur auto peut-il survivre en restant de taille moyenne, comme Renault ?
C’est l’éternel problème de Renault depuis 30 ans. Il y avait eu la fusion ratée avec Volvo, puis la tentative baroque d’association avec Nissan. La question d’une nouvelle alliance se reposera un jour ou l’autre. Mais, pour se marier, il vaut mieux être en bonne forme, c’est fait. Et en attendant, la bourse applaudit : + 172% sur cinq ans pour Renault, alors que Volkswagen est à – 28% sur la même période, et Stellantis à – 33%.
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