INVITÉ RTL - Véhicules électriques chinois taxés : "Il faut qu'on arrive à un accord", dit Luca de Meo, DG de Renault

À l'occasion de l'ouverture du Mondial de l'Auto à Paris, Renault présente sa nouvelle 4L, en version électrique. Un pari sur l'avenir, alors que le secteur de la voiture électrique est en plein ralentissement, notamment face à la concurrence chinoise. "Il faut qu'on arrive à un accord avec la Chine", estime sur RTL Luca de Meo, à propos du conflit commercial qui oppose l'Union européenne à la Chine sur les véhicules électriques. 

Début octobre, l'Union européenne a décidé d'imposer des frais de douane supplémentaires aux véhicules électriques importés de Chine, pour faire face à leur concurrence, ce qui expose des produits venant de l'UE à des hausses de taxes également en Chine, notamment des produits français comme le cognac. 

L'Union européenne pourrait surtaxer les véhicules électriques chinois importés jusqu'à 40%. Une bonne idée ? Luca de Meo ne se prononce pas. "C'est seulement un mécanisme qui corrige une distorsion des règles du jeu qui a été prouvée. Je n'ai rien à dire sur ça, c'est un processus quasi judiciaire si vous voulez. ça n'a rien à voir avec le business", balaie-t-il.

"Je pense que nous il faut qu'on arrive à un accord avec la Chine, qu'on soit capables de gérer une forme de coopétition, c'est-à-dire en même temps compétition et coopération", affirme le directeur-général de Renault. "Les Chinois ont beaucoup de choses à nous donner, ils ont besoin du marché européen. Et nous on devrait en profiter pour qu'ils nous aident à accélérer la transition vers le véhicule électrique".

D'autant plus que malgré la concurrence chinoise, Renault a sa stratégie pour se relancer dans un marché ralenti : l'excellence à la française. "Le véhicule utilitaire et la petite voiture c'est la spécialité de Renault, il faut qu'on soit les meilleurs au monde. Et quand tu as un produit qui est exceptionnel, normalement le marché, il te suit".