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Image d'illustration de l'immobilier
Crédit : DR
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Alors que les consultations reprennent ce lundi 26 août pour tenter de trouver un nouveau locataire pour Matignon, de quelle situation économique le futur Premier ministre va-t-il hériter ? Trois voyants allumés se trouvent sur le tableau de bord de notre économie. Chacun d'entre eux nous dit quelque chose sur les mois qui viennent.
Le premier est vert : il s'agit du coût du crédit. Les taux d'intérêt ont baissé depuis un an. L'immobilier est passé de 4.2% à 3.6%, et la baisse devrait continuer. La Banque centrale européenne (BCE), qui fixe ces taux pour toute la zone euro, souhaite aujourd'hui ranimer une activité économique qui est assez faible. Ce qui explique qu'elle baisse encore le loyer de l'argent. Un impact positif pour les ménages qui après une période de crise larvée pourraient voir l'immobilier reprendre des couleurs, et avec lui une partie du secteur du bâtiment. Secteur essentiel de notre économie, qui souffre depuis un moment. Mais attention, cela ne serait qu'une reprise sélective : on ne retrouvera pas les niveaux d'activité exceptionnels de l'après-Covid.
Le second voyant est orange : c'est celui de l'activité internationale, qui tire nos exportations. Les États-Unis ralentissent et la Chine ne parvient pas à redécoller à cause de sa crise immobilière persistante. Les grandes entreprises tricolores qui exportent chez eux, dont LVMH ou encore L'Oréal, ont connu un tassement de leurs ventes alors que la Chine était leur Eldorado depuis des années. Pour cette raison, LVMH a d'ailleurs subi en bourse une sérieuse correction. La situation est encore plus problématique pour les groupes automobiles allemands. Volkswagen, Porsche, Mercedes, subissent un sacré revers. La Chine n'est plus le moteur auxiliaire de la croissance européenne, et ce pour un bon moment.
Le troisième et dernier voyant est orange et tire sur le rouge : il s'agit de la situation budgétaire du pays, qui détermine les marges de manœuvre. Si l'on veut retrouver un déficit acceptable d'ici quelques années, il va falloir commencer à couper dans les dépenses de l'État dès 2025. Ce qui signifie moins de commandes publiques, et plus d'impôts peut-être… Autant de facteurs qui pèseraient sur l'activité. Et si l'on poursuivait les dépenses, les investisseurs rechigneraient à prêter les 300 milliards dont on a besoin pour boucler le budget, faisant passer le voyant au rouge vif.
On prévoit donc d'ici 2025 une croissance modeste, avec une embellie potentielle apportée par l'immobilier. Tout cela reste suspendu à un aléa majeur, politique cette fois, avec le choix difficile du prochain chef du gouvernement sans majorité claire à l'Assemblée.
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