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Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à Paris le 8 juin 2024.
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Après la mise en garde de la Cour des comptes sur l'état des finances publiques françaises, une commission européenne se réunit pendant deux jours, mardi 16 et mercredi 17 juillet, à Bruxelles, pour décider de mesures contre les pays qui connaissent un déficit public excessif. Sept pays, dont la France, sont dans le viseur de cette réunion et dépassent la règle qui stipule que ce déficit ne doit pas dépasser 3% du PIB.
En 2018 et 2019, la France était dans les clous de cette règle, à 2,3% et 2,4%. Mais avec la crise sanitaire du Covid-19, la règle est mise sur pause et le pays en profite allègrement. Le "quoiqu'il en coûte" a fait complètement dérailler les dépenses jusqu'à ce que le déficit public atteigne 9% du PIB. Le problème, c'est que quatre ans après, la France n'a toujours pas retrouvé son seuil d'antan.
L'heure est donc à assainir les comptes, mais la tendance prend plutôt le chemin inverse. En 2023, alors qu'il baissait depuis trois ans, le déficit est reparti à la hausse, à 5,5% du PIB, ce qui a coûté la dégradation de la note de la France par l'agence de notation Standard & Poor’s.
Dans ce contexte, Bercy annonce l'annulation de la hausse des prix de l'électricité, qui représente en moyenne douze euros par an, soit un euro de pouvoir d'achat en plus par mois pour les ménages. Cette augmentation aurait donc été quasiment invisible pour la très grande majorité des Français alors qu'elle représente 300 millions d'euros de manque à gagner chaque année pour l'État.
En ne tenant pas ses objectifs de réduction de déficit, la France s'expose théoriquement à une amende de l'Union européenne, qui correspond à 0,1% de PIB chaque année, soit 2,5 milliards d'euros. Mais dans la pratique, cette amende n'a jamais été appliquée. En revanche, certains crédits versés à un État membre peuvent être gelés.
Si la France ne redresse pas la barre, les taux d'intérêt pourraient grimper en flèche et donc diminuer drastiquement la consommation. Ce qui amènerait moins de croissance et inéluctablement plus de déficit public. Pour relativiser, il faut aussi dire que le déficit public est le contrecoup de la stratégie du gouvernement de tout miser sur l'attractivité, la croissance et l'emploi. On creuse le déficit plus que les autres, mais on s'en sort mieux sur les questions de la récession ou du chômage.
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