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ÉDITO - Prix des carburants : l'État peut-il baisser les taxes ? L'analyse de François Lenglet

Face à la hausse du prix des carburants, une idée monte : faire baisser les taxes, qui représentent aujourd'hui 60% du prix au litre. Est-ce réaliste ?

Un automobiliste fait le plein d'essence (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
LENGLET-CO - L'État peut-il diminuer les taxes sur les carburants ?
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François Lenglet - édité par Angéline Da Costa
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Serait-il réaliste de baisser le montant des taxes sur le carburant face à la hausse des prix ? Tout est possible. Les taxes sur le carburant atteignent en France 60% du prix au litre. Sans taxes, un litre à 2 euros serait vendu 80 centimes. Ce niveau de taxe est particulièrement élevé au sein de l’Union européenne, mais il n’y a pas d’exception française, il est comparable à celui de l'Italie ou de l’Allemagne.

Pourtant, la France agrémente la taxation des carburants d’une bizarrerie. L’essence est d’abord frappée par la TICPE, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Puis par la TVA, à 20%, qui s’applique aussi sur la TICPE. Il s'agit d'un impôt sur un impôt, qui représente 14 centimes par litre.
 
Pour alléger la facture, il faudrait que l’État renonce à certaines recettes fiscales, en acceptant de toucher moins. Mais ces sommes sont considérables. On estime que la diminution d’un centime de taxe sur les carburants coûte un milliard par an à l’État, alors qu’elle n’est absolument pas perceptible par l’automobiliste. Pour avoir un effet significatif, une baisse de 10 centimes serait nécessaire. 

Comment alléger la facture ?

Jean Castex et Bruno Le Maire avaient mis en place une ristourne de 30 centimes après la crise sanitaire, qui a été progressivement supprimée. Elle a été très coûteuse. Si cette mesure devait être réinstaurée, il faudrait trouver les ressources fiscales équivalentes ailleurs, ou bien laisser filer le déficit, qui s'élève déjà à 150 milliards d’euros.

Il y a vingt ans, quand Lionel Jospin était Premier ministre, la taxe flottante a été instaurée. Il s'agissait d'une idée séduisante sur le papier, car dès que le prix du pétrole montait, l’État réduisait ses prélèvements. Seulement, les automobilistes ne s’en rendaient pas compte, puisque le prix ne bougeait pas. Ils n’en tenaient donc aucun crédit au gouvernement, alors que l’addition fiscale pour l’État était très lourde. Elle a donc été abandonnée. 

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De plus, tous les automobilistes ne sont pas logés à la même enseigne quant au pouvoir d'achat, qu’ils aient une Porsche ou une Dacia. Le gouvernement avait pensé croiser les déclarations fiscales et les rapports de contrôles techniques, pour identifier les faibles revenus qui roulent beaucoup, ce qui s'est révélé impossible. Le gouvernement s’est rabattu sur le chèque carburant de 100 euros pour 7 millions de Français. Mais 100 euros aujourd’hui, c’est tout juste un plein.

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