Aux États-Unis, la dette publique s'élève à 120% du PIB, c’est plus que la France, qui se trouve à 115% de la richesse nationale. Pourtant, les chiffres français et américains ne peuvent absolument pas être comparés, les critères de bonne gestion qui préoccupent la France ne s’appliquent pas aux États-Unis ?
Prenons comme exemple deux emprunteurs qui vont chez leur banquier. L’un gagne 2.000 euros par mois et veut un crédit qui va lui coûter 35% de ses revenus. Le banquier refusera sans doute. L’autre emprunteur gagne 20.000 euros par mois. Il n’aura aucun problème pour s’endetter à hauteur d’un tiers de ses revenus, parce qu’il lui restera largement de quoi vivre. Cette situation peut facilement se transposer sur celle des États-Unis par rapport à l'Europe.
C'est grâce à leur taille et leur importance que les États-Unis peuvent s'endetter. Cela s'applique aussi au fait qu’ils sont l’économie la plus puissante du monde, et qu’ils émettent la monnaie la plus demandée, le dollar. Lorsque les investisseurs du monde entier sont prêts à acheter votre monnaie et à vous prêter, vous pouvez vous endetter sans contrainte. Mais pourquoi donc le billet vert inspire une telle confiance ?
Tout d'abord, les États-Unis sont un pays stable politiquement, c’est l’économie la plus avancée, la plus innovante et la plus influente dans le monde. Il s'agit aussi du pays le plus apte à se défendre militairement. Le dollar reflète la puissance politique, économique et militaire. Il est donc vu comme un placement sûr. Quand on a des dollars en poche, on sait qu’ils auront cours dans le monde entier. Alors, tout le monde en achète, même la mafia pour ses transactions.
Pour l'euro en revanche, ce n'est pas la même chose. La zone euro n’a que peu de croissance, peu d’innovation, pas d’armée, et une histoire brève déjà ponctuée de faillites comme celle de la Grèce. Les épargnants Européens votent d'ailleurs avec leurs pieds : chaque année, ils investissent 300 milliards dans l’économie américaine, ils achètent donc eux-mêmes du dollar !
Le pouvoir d’attraction du dollar a malgré tout des limites, même si elles sont plus lointaines que pour l'Europe. En plus, au fil du temps, les rapports de force changent. Au XIXᵉ siècle, c’était le Royaume-Uni qui profitait de ce privilège, avec la livre Sterling, avant de le perdre dès la fin de la Première Guerre mondiale. Certains spécialistes d'ailleurs pronostiquent qu’on approche de la fin de la domination du dollar et de l’Amérique, qui devra s’effacer devant la Chine !
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