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Une femme avec son bébé
Crédit : Unsplash/Aditya Romansa
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Un professeur d’économie de l’université américaine de Wharton, Caroline Low, s’est intéressée à la question suivante : pourquoi les salaires des femmes ne progressent plus après la maternité, même longtemps après la ou les naissances ? Elle a enquêté, et en a fait un livre sorti la semaine dernière : Having It All. Bien sûr, les entreprises ont une part de responsabilité. Toutes les études montrent qu’elles offrent davantage de promotions aux hommes qu’aux femmes, qu’elles aient ou non des enfants, alors que leur niveau de formation est souvent supérieur. Et c’est souvent à cause de la crainte du congé maternité.
Mais le reste de l’histoire se joue au sein des couples. Parce que les individus sont rationnels. Ils ont intégré le biais du marché du travail au détriment des femmes. Donc, ils misent sur le cheval qui court le plus vite, l’homme. Autrement dit, dès qu’il apparaît la nécessité de libérer du temps pour la famille, c’est la femme qui prend un temps partiel, pour que soit préservée la principale source de revenus du foyer. Le biais se prolonge donc au sein de la famille.
Mais il y a aussi moins honorable, dans les explications. Figurez-vous que le temps que passent les hommes aux tâches ménagères n’a pas varié depuis 1985, avec huit heures par semaines, presque deux fois moins qu’une femme. Ça explique la surcharge féminine, qui se traduit par des heures de présence moindres au travail, ce qui légitime les préventions des employeurs, lesquelles conduisent les couples à choisir la carrière de l’homme... C’est le cercle vicieux.
Deux choses. D’abord, augmenter systématiquement ou promouvoir les femmes au retour de congé maternité. Certaines entreprises en ont fait une politique. Et organiser le temps de travail des jeunes mères avec des horaires fixes. Le grand stress de ces femmes, c’est le travail imprévu en fin de journée, qui va déstabiliser toute leur organisation pour récupérer les enfants. Les femmes avec enfants de moins de 4 ans se disent ainsi prêtes à gagner jusqu’à 40% de moins pour éviter un poste aux horaires aléatoires.
Il y a de fortes différences dans le taux d’activité des mères d'un pays à l'autre. En France, dans les dix ans qui suivent une naissance, les femmes ont un taux d’activité 25% inférieur à celui des hommes. En Allemagne, le pire pays en Europe, cet écart est de près de 50%. Et c’est en Suède que ce chiffre est le plus bas, à 9%. Et dans le monde, c’est en Afrique où l’écart est le plus faible, pour de mauvaises raisons : les femmes ne peuvent pas se permettre de s’arrêter.
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