Voiture électrique : pourquoi les ventes stagnent tandis que celles des véhicules hybrides s'envolent

L'objectif de 100% de véhicules électriques vendus en 2035 semble encore loin. Les constructeurs automobiles jugent ce chiffre inatteignable et les automobilistes penchent de plus en plus pour l'hybride. La bonne nouvelle, c'est quand même que nous recommençons doucement à acheter des voitures neuves.

Les chiffres publiés le 28 août témoignent d'une légère embellie en Europe cet été, + 7,4% en juillet. C'est la première fois cette année qu'on fait mieux que 2024. Le marché avait connu une longue période de chiffres catastrophiques. En 2024, on a vendu moins de 10 millions de véhicules sur le vieux continent, contre 15 millions en 2018, moins un tiers. Cette chute s'explique, car les consommateurs sont perplexes, ils savent bien que le moteur à essence est condamné, mais ils redoutent de faire le saut dans l'électrique. D'autant que les prix ont explosé.

Mais cet été, on enregistre une nette progression des voitures électriques, et surtout des hybrides, celles qui possèdent les deux technologies, l'essence et la batterie. Au total, les électriques comptent maintenant pour un peu plus de 15% des immatriculations, et ce sont les hybrides qui se taillent la part du lion avec près de 35% du marché. Les voitures thermiques, essence et diesel chutent, elles, sensiblement. Elles sont à 37%, 10 points de moins que l'année dernière à la même époque.

Quels sont les bénéfices de l'hybride pour l'environnement ?

La transition pour sortir de l'essence progresse, c'est incontestable, mais pas autant que prévu. Quand la Commission européenne avait fait le choix du tout électrique il y a 10 ans, on imaginait que l'adoption de cette nouvelle technologie serait beaucoup plus rapide. La lenteur d'équipement du réseau de borne pour la recharge et l'autonomie encore assez modeste des véhicules électriques a dissuadé les automobilistes. Le prix est également un frein : il est passé de 28.000 euros en moyenne en 2020 à 35.000 euros en 2024, + 28%, selon l'Institut Mobilité en Transition. Sur le marché commencent néanmoins à arriver des petits véhicules propres moins chers.

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Concernant l'environnement, il y a deux sortes d'hybrides. Il y a l'hybride simple, non rechargeable, qui consomme un peu moins qu'un moteur classique. C'est donc un peu mieux pour le carbone. Et il y a l'hybride rechargeable, qui possède une petite autonomie en électrique totale, et puis un moteur classique. 

En théorie, cette gamme est relativement propre. Mais en réalité, tout dépend du comportement de l'automobiliste. Il faut qu'il recharge tous les jours, ce qui peut se révéler contraignant. Mais nécessaire. Sinon, c'est le moteur à essence qui est utilisé. Et la consommation réelle des hybrides rechargeables serait donc supérieure à 5 litres au 100 km.

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