Sam Altman, le patron d'OpenAI qui a créé ChatGPT, s'est fait limoger vendredi par son conseil d'administration. Une éviction qui a surpris le monde de la Tech alors que ChatGPT est un succès mondial. La raison ? Le conseil d'administration de l'entreprise n'avait plus confiance. Ça parait dingue, en effet, alors que ChatGPT a conquis 100 millions d'adeptes dans le monde en moins d'un an... Un succès fulgurant qu'on n'avait jamais connu jusqu'alors. En 5 jours d'existence, ChatGPT avait atteint 1 million d'utilisateurs. Facebook avait mis 10 mois pour atteindre ce niveau. Twitter, 2 ans.
Pour comprendre cette crise de confiance, il faut s'intéresser au monde de l'IA. En fait, vous avez deux courants très forts au sein de l'intelligence artificielle. Le premier, celui de Sam Altman, qui pense que l'IA est une révolution industrielle majeure mais que l'Homme va continuer à maîtriser la machine. Donc, il continue à faire de la recherche et à affiner les performances de la machine.
En face, il y a les pessimistes. On les appelle les "altruistes effectifs". Ça fait un peu secte. Eux, pensent que l'intelligence artificielle va finir par surpasser puis détruire l'humanité et qu'il faut faire une pause dans les innovations. C’est ce que pense un des créateurs des outils d’intelligence artificielle qui a démissionné de Google, Geoffrey Hinton. Parmi eux, il y a plusieurs membres du conseil d'administration qui ont fini par avoir la tête de Sam Altman.
L'entreprise OpenAI a bien puisqu'on estime sa valeur à 90 milliards de dollars. Pour comprendre comment cette éviction a été rendue possible, il faut revenir aux origines d'OpenAI. Au départ, c'est une association à but non lucratif qui travaille sur l'intelligence artificielle. Le but n'est pas de gagner de l'argent. Mais très vite, les pionniers de l'IA se rendent compte qu'il va falloir lever beaucoup d'argent pour entrainer l'intelligence artificielle et la rendre performante. Donc, ils changent le statut d'OpenAI qui va devenir une entreprise à but lucratif mais limité. En gros, la société gagnera de l'argent avec ses inventions mais n'aura pas pour objectif d'enrichir les fondateurs.
Mais même si elle s'est ouverte aux investisseurs, à commencer par Microsoft, OpenAI reste pilotée par un conseil d'administration indépendant (comme une association) qui ne rend pas de comptes aux actionnaires. Ils ne s'intéressent pas aux résultats financiers.
Le ministre délégué français au Numérique, Jean-Noël Barrot, lui propose l'asile politique. Ou économique. La France veut avancer dans l'intelligence artificielle : on lui propose donc de venir nous aider en faisant ses recherches avec des équipes françaises.
Ce serait drôle mais ce n'est pas trop crédible. Il y a toujours des chances qu'il redevienne patron d'OpenAI. Car parmi les actionnaires de l'entreprise, il y a Microsoft qui a investi 13 milliards de dollars, et qui possède 49% du capital. Microsoft a tout misé sur ChatGPT pour l'intégrer à son moteur de recherche Bing et attaquer Google sur la recherche sur internet.
Le patron de Microsoft a été prévenu une minute avant que le conseil d'administration d'OpenAI n'envoie le communiqué annonçant l'éviction de Sam Altman. Autant vous dire qu'il est furieux et il fait tout pour remettre Altman à la tête de l'entreprise. Mais selon les dernières informations, les négociations se seraient soldées par un échec. Et Sam Altman et son numéro 2 vont rebondir chez... Microsoft, qui leur offrent la tête d'un tout nouveau laboratoire de recherche en IA créé pour l'occasion.
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