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INFO RTL - Effondrement de la construction des logements neufs : "C'est cataclysmique", alertent les promoteurs immobiliers
Sur RTL, Pascal Boulanger, le Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers lance un cri d'alarme. La crise conjoncturelle devient structurelle. À peine 90.000 logements neufs seront construits cette année. C'est deux fois moins qu'une année normale. Ce sont 300.000 emplois qui sont menacés d'ici 2025.
Un bâtiment en construction (illustration)
Crédit : AFP
Alors qu'Elisabeth Borne se rendra ce jeudi 16 novembre à Dunkerque pour annoncer de nouvelles mesures afin d'intensifier la production de logements, le secteur de la construction s'inquiète. "C'est cataclysmique, du jamais vu depuis au moins quinze ans. Le secteur est à l'arrêt et personne ne bouge", s'alarme Pascal Boulanger, le Président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers.
Selon les chiffres que RTL dévoile ce jeudi matin, sur un an, les permis de construire chutent de 29%, les ventes totales de logements neufs de 30%, les réservations chutent de 46%, les ventes aux particuliers reculent de 58,6% et les ventes aux propriétaires occupants de 36,5%.
Cela s'explique d'abord par la forte augmentation des taux d'intérêt il y a un an : ceux qui souhaitaient acheter ne le peuvent plus. En plus, le coût de la construction a aussi grimpé en flèche avec toutes les nouvelles normes énergétiques, et la hausse du coût des matériaux. Résultat : à peine 90.000 nouveaux logements seront construits cette année.
La crise immobilière conjoncturelle devient sociétale
C'est deux fois moins qu'une année normale. Il y aura aussi deux fois moins de logements sociaux construits cette année, ce qui fera autant de logements neufs en moins dans les 2-3 prochaines année. Les professionnels estiment que cette baisse des constructions va engendrer la perte de 300.000 emplois d'ici 2025, la moitié dans le bâtiment, et l'autre moitié dans tous les métiers induits (architectes, notaires, bureaux d'études, agences immobilières, assureurs...).
Pascal Boulanger, le Président de la FPI déplore que d'ores et déjà, "les plus modestes ne peuvent pas quitter leur logement social, 12,7% des étudiants ne peuvent pas faire le cursus universitaire de leur choix, faute de logements, des salariés ne peuvent pas accepter un emploi à 350 kilomètres de chez eux, car ils ne peuvent pas déménager". La crise immobilière conjoncturelle devient structurelle et sociétale.