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ÉDITO - La nouvelle réforme du RSA est "complètement irréaliste", estime François Lenglet

Le gouvernement présente ce vendredi 5 mai un projet de loi prévoyant de réformer le RSA, notamment en conditionnant son versement à la réalisation de 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire.

La Caf (illustration)
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Crédit : MEHDI FEDOUACH / AFP
LENGLET-CO - La nouvelle réforme du RSA est "complètement irréaliste", estime François Lenglet
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François Lenglet - édité par Sarra Djeghnoune
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Olivier Dussopt, le ministre du Travail, devrait préciser ce vendredi 5 mai 2023 la future réforme du RSA. Le Revenu de Solidarité Active est la principale allocation des minimas sociaux qui représente 607 euros par mois pour une personne seule. 

Elle est versée à deux millions de foyers, et coûte quelque 12 milliards d’euros par an. Son objectif est en théorie double : lutter contre la grande pauvreté en fournissant des subsides minimum aux personnes sans ressources, et favoriser le retour à l’emploi. Si le premier objectif est atteint, le second, lui, est une arlésienne depuis la création du RMI, ancêtre du RSA, par Michel Rocard, il y a 25 ans.


La Cour des comptes a récemment publié un rapport édifiant sur les parcours des bénéficiaires : au bout de 7 ans, seulement 34% d’entre eux sont en emploi, et la plupart du temps dans des jobs précaires. 

Les mêmes illusions qu'à l'époque de Nicolas Sarkozy

Il y a un double problème. D’abord, la population qui est au RSA est peu qualifiée, souvent désocialisée, souvent avec des problèmes de santé - 26% de ceux qui quittent le RSA deviennent ainsi bénéficiaires de l’allocation pour handicapés -. Ce sont des individus qui sont, dans leur grande majorité, très éloignés du marché de l’emploi. 

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Ensuite, on ne met pas les moyens. Théoriquement, tous les bénéficiaires doivent être accompagnés, par une sorte d’officier traitant, puis aiguillé soit dans une association, soit vers les services sociaux, soit encore vers Pôle emploi