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ÉDITO - ChatGPT : quelles conséquences va-t-il avoir sur nos emplois ?
Le développement de l'intelligence artificielle, notamment du robot conversationnel ChatGPT va sans doute avoir un impact considérable sur l'emploi.
ChatGPT (illustration)
Crédit : AFP
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Chat GPT, le fameux logiciel d’intelligence artificielle, pourrait avoir des conséquences considérables sur nos emplois. Comme son nom l’indique, l’intelligence artificielle n’est pas bête, et elle sait autant de choses que tout l’internet, ou presque. ChatGPT a le même fonctionnement qu’un moteur de recherches comme Google : on entre une question dans la barre d’interrogation, et au bout de quelques secondes, la machine a défini la physique quantique, synthétisé la jurisprudence de la cour de cassation sur les conflits de voisinage ou bien traduit la bataille de Pharsale du latin en sanscrit. C’est facile, c’est gratuit, c’est relativement fiable et cela le sera de plus en plus. Autant dire que dans cinq ans, bon nombre d’entre nous ne pourrons plus travailler sans cela.
La banque d'affaire américaine Goldman Sachs, indique que l'utilisation de ces robots va à terme augmenter la richesse collective mondiale, parce que ça nous rendra plus productifs, plus efficaces. Mais cela provoquera aussi de sérieuses perturbations sur le marché du travail de nos pays. Au total, ces robots pourraient effectuer le quart de la charge de travail des Européens et Américains. À terme, cela veut dire la disparition de certains métiers. Les comptables par exemple. Bon nombre de fonctionnaires du fisc. Les codeurs en informatiques. Les assistants dans les cabinets d’avocats. Les traducteurs et interprètes, au moins ceux qui sont spécialisés dans les textes spécialisés ou techniques. Les journalistes. Vous voyez que ce n’est pas rien.
7% des emplois actuels pourraient disparaître
Selon les experts de Goldman, 7% des emplois actuels pourraient disparaître. Des emplois de cols blancs, qui vont subir exactement le même sort que les cols bleus à partir du début des années 1980, lorsqu’on a commencé à robotiser les usines ou à délocaliser dans les pays à faibles coûts de main-d'œuvre. Les quartiers de bureaux comme la Défense, près de Paris, connaîtraient alors le même sort que la Lorraine ou le Pas-de-Calais, il y a quelques décennies, avec leurs friches industrielles.
Les victimes devront être indemnisées, comme celles de la sidérurgie il y a quarante ans. Mais il y a aussi 30% des emplois qui ne sont pas concernés, ceux qui nécessitent une présence physique, dans la logistique, la médecine, le soin à domicile, le nettoyage, les artisans… Et pour le reste, la grande majorité, il y aura un impact positif. Parce que cela va réduire la charge de travail, et réduire les horaires, en poursuivant le mouvement amorcé par le progrès technologique depuis 200 ans. Ça va probablement aussi créer de nouveaux métiers.
