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Elon Musk, fondateur de SpaceX et de Tesla, participe à une réunion pour promouvoir le vote anticipé et par correspondance au lycée Ridley le 17 octobre 2024 à Folsom, en Pennsylvanie.
Crédit : Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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Elon Musk à la tête d'un ministère. C'est ce qu'a annoncé Donald Trump le 13 novembre dernier. Le président élu va nommer le milliardaire comme ministre de "l'efficacité gouvernementale". Il aura comme mission de faire des économies drastiques.
Donald Trump lui-même appelle ça "le projet Manhattan de notre époque", le projet Manhattan avait pour objectif de créer la bombe nucléaire lors de la Seconde Guerre mondiale. Le ministère de "l'efficacité gouvernementale" est une sorte de comité extérieur à l'administration qui sera à durée déterminée. Ils ne vont donc pas diriger l'administration, mais faire des préconisations.
Le but d'Elon Musk et de son compère Vivek Ramaswamy, un entrepreneur, c'est d'alléger la bureaucratie et de couper le "red tape", c'est-à-dire les réglementations excessives.
Il y a trop de réglementations aux États-Unis et Elon Musk donne des exemples comme celui de SpaceX. On a demandé à l'entreprise de lancement de fusées de capturer des phoques pour leur faire écouter, avec un casque audio, le bruit du lancement d’une fusée, afin de vérifier s’ils ne seront pas trop perturbés lors du vrai lancement. Le milliardaire explique d’ailleurs que c’est plus long d’avoir les autorisations que de construire une fusée.
Dans le domaine des dépenses à supprimer, il raconte aussi que l'État fédéral subventionne des études saugrenues sur le comportement sexuel des cailles japonaises quand elles sont sous cocaïne ou encore qu'il verse plus de 300.000 dollars à l’université Columbia, déjà l’une des plus riches du monde.
Elon Musk veut également supprimer des fonctionnaires. Il faut se souvenir que quand il a racheté Twitter, il a licencié 80% du personnel, quitte à le réembaucher. Aux États-Unis, il y a 2,1 millions de fonctionnaires fédéraux. Cela peut sembler beaucoup, mais c'est exactement le même nombre que les fonctionnaires d'État en France, où la population est quand même cinq fois moindre.
C’est son expérience de chef d’entreprise, dans le domaine du spatial, de l’automobile avec Tesla, des télécoms avec Starlink, de l’intelligence artificielle, qui l’a confronté aux réglementations fédérales américaines. Et c’est en partie le problème.
En réalité, il est là aussi pour supprimer les règles qui le gênent dans ses propres entreprises. Ce qui le met quand même en situation de grave conflit d'intérêt. La bourse ne s’y est pas trompée. Depuis l'élection de Trump, elle a propulsé le cours de 40%, soit 300 milliards de dollars de valeur boursière supplémentaire pour l'entreprise.
En France, on a essayé une fois de confier la réforme de l'État à un patron, l'entrepreneur Christophe Cuvillier. Une tentative qui n'a pas été plus fructueuse que toutes celles qui avaient précédé depuis 30 ans, confiées à des politiques et, paradoxe, à des hauts fonctionnaires. Clémenceau disait que la guerre est une affaire trop grave pour être confiée au militaire. C’est pareil avec la réforme de l’État, trop sérieuse pour être confiée à des énarques.
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