Le pétrole a encore enchainé trois séances de baisses consécutives et le baril est à 64 dollars, vendredi 23 mai. L'essence sera moins chère pour les départs en vacances avec l'objectif de 1,50 euro le litre. On s'en approche pour le gazole et ça devrait continuer à baisser malgré les tensions entre Israël et l’Iran qui peuvent un peu inquiéter.
Cette baisse est la conséquence d'une annonce surprise de l'OPEP+ jeudi 22 mai. Les principaux pays producteurs de pétrole du monde ont indiqué qu’ils allaient sortir plus de 400.000 barils supplémentaires par jour en juillet. C’est la troisième hausse de suite.
Ce nombre de 400.000 barils correspond au quart de la consommation quotidienne de la France, donc c’est énorme. Quand vous mettez plus de pétrole sur le marché, ça fait baisser les prix, surtout quand le dollar est en baisse comme en ce moment. On achète le pétrole en dollar. Quand la monnaie américaine chute par rapport à l’euro, le pétrole nous coûte moins cher à l’achat et donc moins cher à la pompe.
Depuis le début de l’année 2025, les cours de brut ont chuté de 13%. Ainsi, 1% de baisse pour le baril représente à peu près 1 centime en moins à la pompe. Le litre de carburant a perdu 13 centimes depuis janvier et une vingtaine de centimes depuis un an.
Depuis 2022 et la guerre en Ukraine, les pays de l'OPEP+ produisaient moins et jouaient la pénurie pour maintenir des prix assez élevés. Officiellement, la raison est la suivante : accompagner la croissance mondiale. Mais la croissance mondiale ralentit depuis l'arrivée de Donald Trump. On redoute une récession aux États-Unis. En Europe, ça n’est pas brillant et la Chine est encore poussive.
La vraie raison de cette augmentation se trouve à Riyad, la capitale d’Arabie saoudite. Les Saoudiens font la pluie et le beau temps sur les prix du pétrole. Il semblerait que les pays membres de l’OPEP aient profité des prix élevés au cours des derniers mois pour vendre un peu plus que ce qu’ils avaient dit. On fait baisser les prix pour les punir.
L’autre raison est à chercher aux États-Unis qui sont le premier producteur de brut au monde devant l’Arabie Saoudite. Donald Trump veut que le pétrole baisse pour envoyer un message aux Américains et leur prouver que sa politique ne provoque pas de l’inflation comme le disent ses adversaires.
Cependant, si les prix du pétrole sont bas, son pétrole de schiste n’est plus rentable à produire. On estime que sous les 60 dollars le baril, le pétrole américain n’est plus rentable. Et ça, c’est un avantage industriel en moins pour Donald Trump.
Enfin, avoir des hydrocarbures aussi peu chers est une très mauvaise nouvelle pour la planète. Si le pétrole est bon marché, ça ne favorise pas la transition vers des énergies renouvelables et décarbonées.
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