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L'économie américaine est florissante en particulier grâce à ses ressources en pétrole
Crédit : SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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L’évolution du prix du pétrole, c’est un petit morceau d’avenir qui se glisse dans le présent. Comme tous les biens négociés sur des marchés libre, son cours varie en fonction de l’offre et de la demande. L’offre, c’est la production, plus ou moins forte suivant la politique des grands pays producteurs, les USA, l’Arabie, la Russie. Elle varie aussi en fonction des tensions géopolitiques, guerre dans un pays producteur par exemple, ou menace sur les routes maritimes qui servent pour l’acheminement. Tout ça, ça peut réduire l’offre, et donc faire monter les prix.
Mais la demande, elle, est corrélée de très près à la croissance économique mondiale. Si la croissance ralentit, la demande baisse, et le prix du baril avec elle. Cela veut dire que la forte baisse actuelle nous signale un ralentissement de la croissance. On a perdu 12% sur les derniers jours. À 62 dollars le baril hier soir, on retrouve les cours de 2021, quand la planète se relevait tout juste de l’épidémie de Covid.
Ça veut dire que les marchés pétroliers croient à un ralentissement économique plus important que ce qui est envisagé.
Ce qui leur fait penser cela, c'est Donald Trump et son grand orchestre. La chute de la bourse et des obligations américaines fait craindre que la crise ne soit pas finie et tout autant la guerre entre la Chine et les États-Unis, qui a atteint un point jamais vu depuis les années 1960.
Les répercussions sur la croissance de cette guerre sont considérables. En Chine même, dont les exportations aux États-Unis, taxées à 148%, vont ralentir. Et la Chine est le premier acheteur de pétrole. Aux États-Unis, première économie mondiale. Car il va falloir que toutes les sociétés américaines qui ont délocalisé ou qui achètent en Chine, notamment Apple, Nike, les supermarchés Walmart, Amazon, quittent l’empire du Milieu, pour échapper aux taxes.
Il faut qu’elles trouvent des sous-traitants ailleurs, c’est à peu près aussi compliqué que de refaire des œufs à partir d’une omelette. Tout ça, c’est de la croissance en moins. Pourtant c’est bon pour le prix de l’essence en tout cas, cette baisse du baril. D’autant, la baisse frappe non seulement le baril, mais aussi le dollar, qui est la monnaie de l’or noir. Quand on achète en euro, ce qui est notre cas, on profite donc deux fois.
Encore faut-il avoir présent à l’esprit que la matière première, le pétrole contenu dans le baril, ne représente qu’une fraction du prix du carburant, 25% environ. Il y a aussi le raffinage, la distribution, mais surtout les taxes, majoritaires. En fait, un litre d’essence, c’est un litre d’impôt.
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