La Commission européenne durcit le ton à l'égard des produits qui nous arrivent de Chine. Elle veut taxer les petits colis, 2 euros chaque paquet. Deux sites chinois d'e-commerce, Temu et Shein, inondent le marché européen de vêtements et de produits en tout genre, pour quelques euros.
Ils rencontrent un succès phénoménal, grâce à leurs prix et à leur renouvellement permanents, il y aurait 5000 articles nouveaux chaque jour sur ces derniers. Comptez 4.600.000.000 de colis arrivés en Europe par la poste l’année en 2024, dont 4.000.000.000 en provenance de Chine, la plupart étant expédiés par Shein et Temu.
En France, Shein serait désormais l’enseigne de mode où les Français dépenseraient le plus. Cette concurrence venue de Chine fait évidemment des dégâts considérables chez nous. La dernière victime, c’est la chaîne de magasins Jennyfer, désormais en liquidation.
Cette taxe de 2 euros est destinée à corriger une double anomalie à peine croyable. D’une part, tous les colis d’une valeur inférieure à 150 euros sont aujourd’hui exonérés de taxes douanières. C’est le cas de la quasi-totalité des envois des deux géants chinois, qui passent donc en franchise totale sur nos marchés.
D’autre part, la Chine profite de tarifs postaux internationaux ultra-préférentiels, réservés aux pays en voie de développement. Une aberration, nous aidons nos concurrents avec des avantages financiers. On rêve !
Bruxelles pourrait donc récupérer 10 milliards d’euros avec cette taxe, qui permettraient de financer les contrôles douaniers, pour vérifier qu’il n’y a pas de produits interdits. Actuellement, les contrôles d’un tel flux sont impossibles, faute de moyens.
La taxe devrait jouer, même si on peut regretter que le montant soit trop faible. En fait, la Commission s’inspire du système mis en place par Donald Trump au début de l’année 2025, quand il a supprimé les franchises douanières pour les petits colis, franchises qui existaient aussi là-bas, justement pour frapper les Chinois.
Dans les jours qui ont suivi, les ventes des deux plateformes aux États-Unis avaient chuté d’un tiers. Depuis, comme d’habitude, il a changé les règles plusieurs fois, allant jusqu’à annoncer 25 dollars minimum chaque colis. Lors de son premier mandat, il avait déjà remis en cause les privilèges postaux de la Chine aux États-Unis. Et il avait eu tout à fait raison.
Le projet de la Commission est une réplique de celui de Trump. D’abord parce que le seul fait que Donald Trump ait frappé provoque une agressivité commerciale redoublée des sites chinois sur les autres marchés, l’Europe en particulier, pour écouler leur énorme production. La Commission était donc obligée de réagir. Ensuite parce que l’initiative du Président américain, de bon sens, a fort heureusement désinhibé les Européens pour prendre des mesures défensives.
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